Le Ministre de la Communication et de l’Information numérique, porte-parole du gouvernement, Me Mountaga Tall est formel : « aucun accord n’a été signé pour rapatrier les migrants maliens ». Sur l’ORTM, il a mis fin à la polémique qui enfle au sujet d’une supposée signature d’accord en défaveur des migrants maliens en Europe.
Selon Me Mountaga Tall, le gouvernement du Mali n’a signé aucun accord avec quiconque pour rapatrier les Maliens supposés être en train de vivre clandestinement ou de travailler dans des conditions irrégulières en Europe.
Suivant ses propos, M. Beth Koenders est venu au Mali au nom de la Haute Représentante pour les affaires étrangères et la sécurité de l’Union Européenne. De ce fait, avec son homologue malien, il n’a signé aucun accord et il n’a jamais été question d’une réadmission de nos compatriotes. À l’en croire, ces informations sont toutes fausses et sans fondement.
Également, le porte-parole du gouvernement a précisé que la signature d’un prétendu accord contre nos citoyens en situation irrégulière en Europe n’a jamais fait l’objet d’un débat. Mieux, le Mali est un pays à tradition de migration. «Les Maliens s’expatrient beaucoup mais, pour autant, ils demeurent des Maliens à part entière avec tous les droits, tous les devoirs qui s’attachent à leur appartenance, à notre mère patrie. Ces compatriotes contribuent de façon décisive au développement socio-économique de leurs localités et de l’ensemble du pays. D’ailleurs, de l’avis de certains observateurs avertis, la contribution des Maliens de l’Extérieur au développement de notre pays est supérieure à ce que nous apporte l’aide publique au développement », a laissé entendre Me Tall.
Mieux, le ministre Tall fera remarquer que nos compatriotes de la diaspora bénéficient de la protection de l’État malien partout où ils se trouveront et en toute circonstance. Les points énumérés dans le communiqué conjoint sont essentiellement consacrés sur la création d’emplois, le problème de l’état civil et de la fiabilité des cartes d’identité et des passeports maliens, la gestion des ressources foncières, la protection des migrants et le programme d’accompagnement des personnes en situation irrégulière sur la base des standards conclus entre les deux parties.
Youssouf Konaré