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Mountaga out ! Halte au débat de caniveau

Quand bien même qu’il demeure attacher aux valeurs intrinsèques de «Ma famille d’abord», le ministre politique, Me Mountaga Tall n’a cette fois-ci échappé à la purge que le président de la République vient d’opérer avec son nouveau première ministre.

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L’un des pères de l’avènement de la démocratie au Mali, Me Mountaga Tall du CNID se classe désormais parmi les ministres du régime IBK qui sont sorti par la petite porte. De l’enseignement supérieur à l’économie numérique où il devint porte-parole du gouvernement,  sa gestion n’a suscité que des scandales autour du régime.

Alors qu’il était aux commandes du département de l’enseignement supérieur, une grève illimitée avait été observée par les enseignants de l’Institut Universitaire de Gestion(IUG). Durant quatre mois, tout a été bloqué dans la dite faculté: cours du jour, cours du soir, soutenances, évaluations, travaux dirigés ou pratiques.

Les étudiants, ont attendus longtemps  le dénouement heureux d’un bras de fer entre Me Tall et les enseignants. Un duel qui pouvait bien être évité si la volonté y était, pour éviter le sacrifice en vue des milliers d’étudiants qui ne n’étaient ni de près, ni de loin responsables de la situation.

Cette incompétence ou amateurisme avérée de Mountaga Tall a fini par être récompensé. D’où la raison de lui confier la gestion le département de l’Economie numérique et de la Communication. Comme porte-parole du gouvernement à ce poste, cet avocat de renommé international a orchestré un autre scandale, qui est allé jusqu’à souillée l’image déjà terni du pouvoir.

Il est clair que quand on est ministre, de surcroît porte-parole du gouvernement, on devrait s’abstenir de certains propos.

Pour plaire au chef et pour se prévaloir d’une capacité de réplique, Me Tall a affirmé devant l’assemblée nationale le mardi 20 décembre dernier, que « le gouvernement ne rentrera pas dans un « débat de caniveau. », en répondant à une question relative à la soi-disant signature de l’accord de réadmission des immigrés maliens.

Une expression qui a immédiatement pris de l’ampleur sur les réseaux et provoqué la colère des web activistes qui ont immédiatement changé leurs photos de profil pour mettre une image de caniveau débordé d’ordures et crée des hastags pour en débattre.

Même si on a pas d’argument et qu’on soit en position de faiblesse, on n’est pas obligé d’utiliser ces genres de mots qui peuvent susciter des tensions. C’est pareil pour les sports de combat, dans lesquels tous les coups ne sont pas permis. Surtout que le rôle de l’exécutif c’est d’éclairer la lanterne des populations et non de verser dans l’ironie ; Mountaga devait se rendre à l’évidence qu’il était là que pour servir le peuple et non le narguer comme il l’avait fait.

Il gagnerait en crédibilité en donnant des explications plutôt que de tenir des propos qui peuvent offusquer et qui ont même offusqué.  Il est clair que quand on est ministre, de surcroît porte parole du gouvernement, on devrait s’abstenir de certains propos. On espère bien que son départ du gouvernement, pour l’instant temporaire, puisqu’on ne sait jamais….le débat de caniveau ne sera plus d’actualité. Que son partie demeure dans la majorité ou qu’il rejoigne l’opposition ; la crédibilité de l’homme en question est désormais mise en cause pour de bon.

 

La rédaction 

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