À la tête d’une forte délégation composée des membres de son cabinet, des responsables du train Dakar Bamako ferroviaire, des journalistes et des associations pour la sauvegarde du rail, le ministre des Transports a effectué un voyage de 48 h sur le « train voyageur » Dakar Bamako ferroviaire .
Ce voyage sur train est une réponse à une vielle promesse du président de la République IBK aux populations riveraines du rail. Il était aux environs de 7h15 quand le train a sifflé à la gare de Bamako direction Kayes en passant par Kati, Negala, Sebekoro, Badinko, Kita, Boulouli, Toukokoto, Fangala,Ooualia, Badumbe, Mahina et Diamou , on pouvait lire la joie sur le visage de ces populations qui sont sorties massivement pour accueillir la délégation porteuse d’espoir pour ces populations pour lesquelles le train est comparé à un canal du Nil.
« Avec la reprise du train voyageur nous pouvons espérer un avenir », a dit Sekou Camara, un malien qui a longtemps séjourné en Lybie avant de retourner dans son village natal à Toukoto.
Mariam Traore vendeuse de légumes à Oualia, a remercié le président IBK pour avoir respecté sa parole donnée avec la reprise du train voyager « nous les femmes, nous allons faire nos petits commerces pour subvenir aux besoins de nos familles et nos enfants, leur école, leur santé etc…sont assurées grâce à nos commerces. Merci beaucoup aux autorités ».
Le maire de DIO, Daouda Kané a salué le ministre des Transports pour cette belle initiative en acceptant de faire le trajet lui-même pour voir de visu les réalités auxquelles sont confrontés les usagés. Le ministre dans un langage de vérité, partout où il a passé, a dit que cette reprise du train est une volonté du président. Aux populations riveraines, le ministre a promis que le train ne s’arrêtera plus.« Nous sommes chargés d’exécuter les missions du président, c’est pourquoi nous sommes a vos côtés », a martelé le chef du département des Transports. A titre de rappel, le chemin de fer qui relie le Sénégal et le Mali est actuellement en pleine phase de restructuration. Initialement composé de réseaux nationaux, il fut concédé de façon intégrale et globale en octobre 2003 entre les mains de la société Transrail-SA. Afin de pouvoir s’investir dans le financement des infrastructures, les Etats ont engagé une réforme institutionnelle qui vise à séparer la gestion des infrastructures de celle de l’exploitation. La concession a pris fin le 7 mars 2016, ouvrant la voie à une phase transitoire qui mènera au nouveau schéma institutionnel à savoir : une société de patrimoine dans chaque Etat, une société privée pour l’exploitation, et un comité de régulation.
Depuis lors, la continuité de l’activité ferroviaire est confiée à Dakar ferroviaire (DBF) , selon un responsable de l’ABF, le train a effectué plus d’une vingtaine de voyage.
A.Toure envoyé spécial à Kayes
Par La Lettre du Mali