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Malaise au sein de la majorité présidentielle : L’ultimatum de Soumeylou !

Le ton a été donné suite au départ du président du congrès national d’initiative démocratique (CNID-FYT), Me Mountaga Tall, le lundi 5 février 2018. Ainsi, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga a décidé de procéder à une clarification au sein de la Convention de la majorité présidentielle (CMP) « pour permettre au président sortant de savoir sur qui il peut réellement compter en juillet 2018 ».

Selon notre confrère InfoSoir, le Premier ministre Maïga a donné deux mois, aux membres de la CMP, pour clarifier définitivement leur position de porter la candidature d’IBK en juillet 2018 ou de vider la table.  

Ainsi, tous les partis dans le gouvernement ou de la CMP n’ont que deux mois pour clarifier leur position avec le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, annoncé par certains de ses proches comme candidat à sa propre succession.

Pour un baron du RMP, cette opération de clarification au sein de la Majorité présidentielle est salutaire à plus d’un titre. « Pour rappel, depuis sa nomination, le Premier ministre Soumeylou  Boubèye Maïga opère un travail d’Hercule en vue d’assainir l’entourage du président de la République. Et à coup sûr, ses premiers actes posés commencent à porter leurs fruits… Car, si certains membres de la Majorité présidentielle ont eu l’audace de la quitter après avoir tiré le maximum de profit, d’autres se sont inscrits dans le schéma d’en profiter encore. Il faut donc les pousser à la porte. Cela aura comme double intérêts non seulement de mieux peaufiner la stratégie de la réélection du président sortant, mais aussi de réduire ou éviter les fuites d’informations stratégiques du régime. Car, au-delà des partants volontaires, la Convention de la Majorité présidentielle regorge toujours des éléments qui ont d’autres agendas que celui de servir loyalement le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta», rapporte InfoSoir.

En réalité, le  départ en cascades des partis politiques de la Majorité en dit long sur le  malaise au sein de ce regroupement hétéroclite aux intérêts divergents. Aussi, ces départs n’augurent rien de bon pour le président IBK à l’approche de la présidentielle de 2018… Ainsi, abandonné par certains de ses soutiens, notamment, les leaders religieux, par une partie de l’armée (proche de l’ex chef de la junte de Kati) qui ont contribué à son l’élection en 2013…

Après le parti Alliance démocratique pour la Paix (ADP/Maliba) en août 2016, le parti Solidarité africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) en octobre 2016, le parti Convergence d’Action pour le peuple (CAP) en octobre 2017, le parti Yelema « Le changement » en juillet 2017, c’était le tour du congrès national d’initiative démocratique (CNID-FYT) de claquer la porte de la CMP le lundi 5 février 2018.

Mohamed Sylla

L’ Aube- Mali

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