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Mots pour maux: le vice a trop pris le dessus, qu’il étouffe la vertu et le droit se cache en sa présence.

Beaucoup de diplômé(e)s en droit, peu de juristes parce que les gens se refusent à toute lecture, à toute recherche le plus souvent. Et les quelques uns qui lisent, se promènent de pages en pages sur les réseaux sociaux pour pondre des analyses juridiques erronées ou orientées le plus souvent sans que ceux qui vivent et respirent le droit ne leurs portent le contradictoire, faute de temps. Ainsi ces faux seigneurs de la science juridique sont célébrés bons voire excellents alors qu’il n’en est rien. Ils cultivent, entretiennent et distillent leurs analyses impertinentes, pour des objectifs souvent connus.

L’atterrissage du droit dans les faits pourtant obéit à plus de rigueur et de fermeté intellectuelle que ça. Hier le respect se gagnait dans les « batailles » techniques à la barre ou dans les cabinets d’instruction. Aujourd’hui c’est ailleurs que dans le prétoire, les réseaux sociaux notamment.
Il y a un peu plus de 10 ans, on s’amusait à parier entre jeunes substituts et jeunes avocats pour prendre techniquement le dessus à l’audience. Entre 20.000 et 25.000. Chacun faisait ses recherches et à l’audience la bataille juridique était rude mais amicale et courtoise. A la fin le gagnant empochait ses 20.000 et le perdant venait lui serrer la main avant d’aller exercer les voies de recours. On s’était ainsi amélioré techniquement les uns grâce aux autres. Aujourd’hui la pratique du droit se meurt dans le prétoire parce qu’avant d’aller à l’audience, on distille déjà sur les réseaux sociaux des fausses analyses pour se faire connaisseur du droit et ceux qui se refusent à toute recherche, à toute analyse, reprennent et donnent écho à ces errements. Dommage !!!

Idrissa Toure , Procureur CIV

Source : Info-Matin

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