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Motion de censure : les députés redoutent la dissolution de l’assemblée nationale

Un groupe de députés de l’opposition et de la majorité compte déposer une motion de censure, cette semaine, contre le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga. Pour l’opposition, le chef du gouvernement est incapable de résoudre les problèmes qui assaillent le Mali. Des députés de la majorité, dont Mohamed Tounkara, du RPM, aussi, sont favorables à cette motion de censure. Le questeur de l’Assemblée nationale, membre fondateur du RPM, Mahamadou Diarrassouba, a mis en doute les compétences du gouvernement dirigé par Soumeylou Boubèye Maiga. Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, le député Moussa Diarra de la commune IV a indiqué : « Le pays attend de vous plutôt un acte patriotique : rendre avec élégance le tablier parce que le peuple ne vous aime pas. Nous ne sommes plus au temps des demi-dieux lâchés dans l’arène ». Selon nos sources, le président du RPM, Bocari Tréta et même Karim Kéita, sont favorables à cette motion de censure. Apparemment, l’hémicycle est majoritairement prêt à pousser le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga, à la démission.

Toutefois, Nous avons interrogé des députés, samedi dernier, à la Maison de la Presse, sur l’éventualité de cette motion de censure. Ces élus se sont montrés très circonspects. En effet, l’un des députés nous a répondu que ce serait ajouter un problème à ceux déjà existants. En fait, les élus redoutent purement et simplement une dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République, qui n’hésiterait sûrement pas à les sanctionner. Selon l’article 42 de la constitution, « le président de la République peut, après consultation du Premier ministre et du président de l’Assemblée nationale, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale ». Le premier alinéa ajoute : « les élections générales ont lieu vingt et un jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution. » Donc, une dissolution de l’Assemblée nationale est plus que redoutée par des députés qui ne sont pas du tout assurés de leurs réélections. Elle va, aussi, obliger le gouvernement à organiser les élections législatives, à la fin du mois de mai, ou au début du mois de juin prochains. Alors que, selon certains députés rencontrés à la Maison de la Presse, samedi dernier, les élections législatives ne peuvent se tenir au mois de juin. Ce qu’ils considèrent comme une manière d’ajouter un problème à des problèmes.

 

B.D

Source: Canard Déchaîné

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