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Motion de censure hier à l’AN: Modibo écrase l’opposition

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C’est un Premier ministre, Modibo Keïta, alerte, vif, clinquant et pimpant, qui s’est présenté, à l’Assemblée nationale, entouré des membres du gouvernement, au grand complet, pour donner l’estocade à l’opposition qui a totalement perdu la face. C’était hier, lors du débat relatif à la motion de censure, présentée par l’opposition contre le gouvernement, et qui s’est déroulée en quatre heures : deux pour les questions des députés et deux autres pour la réponse du gouvernement. Ce fut un exercice démocratique palpitant, dans l’hémicycle, où sur les questions liées à la migration, la sécurité et les élections communales, le Premier ministre a mis en exergue les efforts innombrables déployés par le gouvernement pour assurer la tranquillité des Maliens et garantir la stabilité du pays. En ne laissant aucun mot, pour une opposition, totalement malmenée, désarmée pour n’avoir pas suffisamment bien tiré profit de sa propre motion, le Premier ministre, totalement à l’aise avec des airs philosophiques qu’il aiguise bien à propos concernant des anecdotes, lointains ou récents, de la vie politique et institutionnelle du pays, a donné l’estocade à l’opposition qui ne s’est en réalité jamais relevée de l’affrontement qu’elle a provoqué elle-même.
Avec méthode et détermination, le chef du gouvernement a démontré que l’exécutif qu’il dirige ne peut être incapable à assurer le confort des Maliens d’autant plus qu’il y tire d’ailleurs son essence. Dans sa réaction introductive, Modibo Keïta, Premier ministre, qu’il s’agisse de la migration, de la sécurité ou des élections, n’a pas manqué d’énumérer les actions accomplies par son gouvernement pour le bonheur des Maliens. Mais, au-delà de tous les efforts déployés par le gouvernement, le Premier ministre est persuadé que rien de durable ne se réalise si les Maliens ne sont pas solidaires des actions gouvernementales, surtout en période de grande difficulté, comme c’est le cas présentement pour notre pays. Prenant un exemple concret, qui résume son parcours de diplomate, en 1986, lorsqu’il était ministre des Affaires, lorsqu’il recevait le premier charter de 101 Maliens refoulés de la France, le Premier ministre a déclaré que ce jour-là ce qui a amoindri la souffrance de nos compatriotes refoulés et du gouvernement, c’était la solidarité des Maliens. Ce qui manque aujourd’hui, selon lui, et pour lequel nous devons revenir, au-delà des querelles partisanes, si nous devons continuer à « être grands pour l’histoire de notre pays ».
Voici l’intégralité du premier passage du Premier ministre devant les députés :

« Monsieur le président, permettez-moi, au moment où je me trouve devant cette auguste Assemblée, de vous remercier, de remercier l’ensemble des députés. Mes remerciements s’appuient sur la triple mission que l’Assemblée nationale joue dans notre pays. La première mission est d’ordre législatif. La deuxième mission est d’ordre de contrôle. Et la troisième mission consiste à doter notre pays des ressources financières permettant au gouvernement d’exécuter sa mission.
Par rapport à ces trois éléments, nous avons apprécié vivement le rôle éminemment joué par l’Assemblée nationale par rapport au vote des lois majeures que nous avons adoptées. Soyez en remercier !
Par rapport à la dotation des ressources financières, nous avons pu apprécier l’intérêt porté au budget par les députés qui finalement l’ont adopté pour nous permettre d’exécuter notre projet. Encore une fois merci !
Par rapport à la troisième mission, la mission de contrôle constitutionnel, l’Assemblée nationale l’a exécuté souvent à travers des questions d’actualité ; à travers des interpellations ; à travers des visites de terrain ; à travers des enquêtes parlementaires et à travers une diplomatie parlementaire efficace et efficiente. Pour ça, aussi merci.
Quant à l’objet de la motion de censure, le gouvernement se déclare tout à fait prêt et disponible à y répondre.
Monsieur le président, permettez-moi de rappeler tout l’intérêt que nous portons à cette séance. C’est pour cette raison que le président de la république, chef de l’Etat, chef du pouvoir exécutif, a décidé de reporter le conseil des ministres de ce matin pour permettre aux membres du gouvernement d’assister à cette séance. Encore une fois, merci !
J’ai écouté avec une attention soutenue les déclarations des uns et des autres. Avant de commencer à répondre aux trois questions, permettez-moi de vous dire que nous prions le Tout Puissant d’étouffer en nous la passion et le démon, pour nous permettre de discuter, dans la pure tradition de notre pays.
Monsieur le président de l’Assemblée nationale, on a dit ici que le peuple du Mali est humilié. Pour qui connaît le sens de ce mot humilié, qui contient le mot humus, la terre, ça veut dire que c’est un pays qui est en train de respirer de la poussière, qui est à terre. Le peuple du Mali n’est pas à terre. Le peuple du Mali est fièrement débout, en atteste le visage que je vois ici ; la forte conviction qui se dégage de votre Assemblée, vous qui êtes les représentants du peuple, êtes-vous humiliés ? (Non répond la salle). Je n’en dirai pas davantage.
Monsieur le président de l’Assemblée, on dit que le gouvernement s’enveloppe dans l’incurie. Connaît-on le sens du mot incurie ? Ça veut dire qu’il n’a aucun souci. Voilà, ce que ça veut dire. Comment un gouvernement, dans la situation actuelle, peut rester indifférent. Mais le mot écurie à l’actif de celui qui l’a prononcé, je souhaite qu’il puisse revisiter, en tout cas, son lexique et ne pas prononcer un tel mot.
Monsieur le président de l’Assemblée, permettez-moi de vous dire que le gouvernement que je représente ici avoue son incapacité à mentir. Mais qu’il affirme sa volonté, sa capacité à démentir. Je n’ai pas une perception linéaire, séquentielle de mon pays pour dire que, de telle période à telle période, tout allait bien et de telle période, à telle période, rien ne va. J’ai une vision linéaire de mon pays. Ce sont ces efforts qui s’ajoutent les uns aux autres qui permettront de construire ce pays.
Monsieur le président de l’Assemblée nationale, je remercie tous ceux qui ont répondu à l’appel de la nation, en reconnaissant les efforts ; mais notre honneur, l’honneur du Mali, dépendra de notre énergie à refuser et éviter la compromission.

Migration
J’évoque, M le président, un moment douloureux par rapport à la migration. Il y a 25 ans, un 18 octobre 1986, j’étais dans ce pays, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Il m’a été donné de recevoir le premier charter de 101 Maliens, refoulés de la France, sans que le gouvernement du Mali n’ait été consulté.
Ce jour-là, j’ai dit que si un pays refuse des Maliens, le peuple du Mali reçoit ses enfants. J’ai dit en bambara, peut-être mal inspiré: «Ko ni yolo la sa la, y ba siri y tièla» Mais ce qui était remarquable, ce jour-là, c’était le peuple malien, comme un seul homme, qui s’était levé pour appuyer l’action du gouvernement, à l’époque ; pour soulager la souffrance de nos compatriotes. Et ce qui était encore remarquable, c’était les expatriés maliens, et ceux vivant à étranger, comme un seul homme, se sont associés au peuple du Mali pour dénoncer une telle chose.
Comprenez-vous ma peine, après avoir vécu ça, il y a 25 ans, qu’aujourd’hui, on accuse mon gouvernement de préparer le retour des Maliens ; et de permettre de les expulser ?
Je voudrais vous dire ceci : à propos de la migration, quelle est la philosophie du gouvernement que je dirige ? Nous avons toujours dit que la migration est un élément culturel très important de notre pays. Nous avons toujours dit que la migration légale est un moyen de financement de notre économie, de cohésion sociale, de solidarité. Ce qui, au-delà des mers, pensent à la vie trépidante de leur village, et qui, sous le froid et sur la neige, se privent pour pouvoir donner un rayon d’espérance à leurs familles restées au Mali.
Le gouvernement du Mali dit qu’il appuie de toutes ses forces la migration légale. Voilà un premier principe.
Vous savez, il y a une égalité souveraine des Etats, mais souvenez-vous que l’égalité souveraine des Etats n’est pas synonyme d’égalité d’intérêts. Quand on me dit qu’on refoule des Maliens ; ici on ne peut pas refouler les autres ; on les accepte. Ça, c’est la tradition d’hospitalité du peuple du Mali. Ça serait mortel qu’on renonce à cela.

Politique migratoire
Parlant de la politique migratoire du Mali, je disais, dans un premier point, que nous soutenons la migration légale. Par rapport à la migration irrégulière, clandestine, ce de cela qu’il s’agit ; et de ce qui est en cause. Nous estimons qu’il faudrait d’abord s’attaquer aux causes de cette migration irrégulière. Nous sommes, nous, de plus en plus, fascinés par les effets, nous négligeons les causes. S’attaquer aux causes de la migration irrégulière, c’est créer des projets de développement ; c’est améliorer notre gouvernance ; c’est penser à la libre et juste répartition des richesses de ce pays ; c’est également assurer une formation conséquente. Voilà ce que nous devons faire. Mais avec l’accompagnement de nos partenaires que les migrants Maliens ont servi de la plus belle manière. Mais nous ajoutons par rapport à la migration irrégulière que nous respectons la souveraineté des Etats. Si d’aventure, le gouvernement ne parvient pas à régulariser la situation des Maliens en situation irrégulière, il demande avec insistance, qu’ils puissent regagner la terre natale dans la dignité, conformément aux principes internationaux. Voilà le problème.
C’est pourquoi, il n y a plus de charter ; c’est pourquoi, quand vous voyez le trajet Europe-Bamako, nous ne voyons pas nos compatriotes menottés. Beaucoup de gens l’ont vu : notre travail c’est de faire en sorte que cela ne se produise pas. Mais vous ne pouvez pas vous opposer à ce que vous appelez la réadmission, qui est d’ailleurs nouveau, sinon, on l’appelait reconduite aux frontières, le rapatriement, l’expulsion. Cela dépend des pays d’accueil, de leur souveraineté. Mais pour faire face à cela, le Mali doit être un. Le Mali ne doit pas présenter un visage fissuré, tel que c’est le cas aujourd’hui. Autant nous avons bénéficié de solidarité pour l’événement de 1986, autant nous avons bénéficié de cette solidarité à l’intérieur ; et pourtant ça venait de l’extérieur. Autant nous avons besoin aujourd’hui de cette solidarité, menacée par nous-même Maliens à l’intérieur. Par rapport à la migration, voilà notre position.
Ce qui a été dit par rapport aux uns et aux autres, acceptez que je vous dise que nous ne pouvons pas être indifférents à cela. Vous savez, aller chercher la fortune ailleurs, ce n’est pas souvent le mépris des siens ; faisons en sorte que nos concitoyens qui sont à l’étranger ne soient pas humiliés. C’est ça le problème. Il faut qu’ils restent ici et que nous, nous créions les conditions par notre comportement, par notre gestion.

Sécurité
Maintenant la sécurité, Monsieur le président, chaque fois que j’évoque la sécurité dans notre pays, c’est avec le cœur serré ; souvent même la voie inaudible. C’est pourquoi, je souhaite toujours que nous puissions nous incliner sur la mémoire de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants, de ces innocents qui ont payé de leurs vies ; cette fois-ci, honorables députés, par l’incurie des autres, mais pas l’incurie du gouvernement.
Nous souhaitons que la paix puisse régner dans notre pays, autour de notre pays et à travers le monde.
Aujourd’hui, nous avons assisté presque impuissants à ce développement presque spiral de la violence partout dans les pays européens, la dernière, si je ne me trompe, c’était en Allemagne, il y a seulement un jour. Nous, nous sommes conscients de l’insécurité. Nous ne pouvons pas rester indifférents. Et on me dit qu’est-ce que vous faites pour mettre les forces de défense et de sécurité dans l’état d’assurer notre sécurité ?
Là permettez-moi, Monsieur le président, de me référer à une note qui m’a été donnée ; parce que ceci relève des aspects techniques et opérationnels; et moi je suis dans une position stratégique. C’est pourquoi, mes ministres m’ont donné quelques notes. De quoi s’agit-il par rapport à la sécurité ?
Monsieur le président, on nous dit qu’on a été incapable d’élaborer une loi de programmation de la sécurité. Vous savez Monsieur le président que ce document a été bel et bien élaboré. Que ce document a été examiné par un conseil de cabinet, le 25 novembre. Mais son coût est de 500 et quelques milliards et a incliné le gouvernement à demander que le ministre de l’Economie et des finances et le ministre de la Sécurité rapprochent leurs points de vue pour que ce financement soit soutenable. Ce travail est en cours. Donc, nous n’avons pas été incapables d’élaborer un tel texte. Ensuite, nous avons consentis des efforts d’équipements. Monsieur le président, en 2016, nous avons affecté aux services de sécurité 64 milliards ; (44 milliards dans un 1er temps et 20 milliards ensuite). En 2016, le budget que vous avez voté prévoit 57 milliards pour 2017. Vous pouvez le noter.
C’est vrai nous avons un déficit criard. Parce ce que permettez-moi de vous dire que dans bien des cas, nos forces de défense et de sécurité ont été mal loties ; mais souvent du fait des intellectuels mêmes qui pensaient qu’il fallait réduire les dépenses militaires et aujourd’hui, nous nous trouvons dans cette situation. En tout cas, au cours de l’année en cours, nous avons recrutés 2 000 policiers, 1000 gendarmes, 1 000 gardes, 500 agents de la protection civile. N’est-ce pas un effort ?
Qu’avons-nous fait ? Nous avons pu mettre à la disposition des forces de sécurité 375 véhicules et deux vecteurs fluviaux. Et nous avons, dans le cadre du maintien de l’ordre, mis à la disposition de ces forces 14 518 unités d’équipement de maintien de l’ordre. 14 500 unités d’équipement, les techniciens savent de quoi je parle. Et nous avons, au même moment, fourni 3 464 des unités d’équipements individuels spécialisés à nos forces. Aujourd’hui, chacun sait que la lutte contre le terrorisme ; je l’ai dit dans plusieurs enceintes, suppose que l’on ait un système d’information crédible. Parce qu’il y a une stratégie qui a été modifiée. Nous sommes dans une situation asymétrique. Et le temps que nous avons mis avant d’élaborer notre programmation de la sécurité ? parce que nous avons voulu tenir compte d’un nouveau développement, d’un nouveau mode opératoire. Continuant cette énumération, presque fastidieuse, permettant de vous dire que nous avons 150 unités de matériels de transmission sophistiqués que nous avons mis à la disposition de nos forces ; et comprenant des drones, des caméras nocturnes, des brouilleurs de signaux, des valises d’investigation et de détection.
Infrastructures
Nous avons rénové ou construit des infrastructures ; Nous avons toujours, pour assurer la sécurité, faire en sorte que nous nous même ne recevions pas. Ceux qui veulent attenter à la liberté et la sécurité des Maliens, ceux qui veulent se prévaloir de nos pièces d’état civil, nous avons mis en place un passeport biométrique sécurisé qui va réduire cette erreur. Nous avons en projet, très avancé, de carte d’identité biométrique sécurisée. Ce n’est qu’une question de jour.
Monsieur le président de l’Assemblée nationale, il n y a de richesse que d’homme. Je répète il n y a de richesse que d’homme. C’est pourquoi, nous avons dans le cadre de la réalisation de nos objectifs de sécurité accordé une importance capitale aux conditions de vie et d’existence de nos hommes. Les nouveaux statuts que nous avons adoptés, la révision des grilles salariales, l’institution des indemnités, des primes, la prise en charge des familles des soldats malheureusement arrachés à notre affection que vous-mêmes vous avez examiné la loi portant sur les pupilles de l’Etat. Nous avons aussi créé, il faut le dire, pour faire face à l’accroissement de l’insécurité, nous avons mis en place une force spéciale anti-terroriste qui fonctionne aujourd’hui.
Monsieur le président, nous dire que nous sommes incapables d’assurer la sécurité de notre pays, cela, avec tout le respect que je dois aux auteurs, je dis ce qui est ; je ne dis pas ce qui n’est pas. Et j’infime une telle affirmation.
Je n’aurais pas besoin de deux tours parce que je sais que nous avons la même intention, très souvent. Que ceux qui donnent l’impression de ne pas être dans notre dynamique ne sont pas des ennemis de notre pays. Et je dis que de ces points de vue différents, selon l’angle d’attaque, peuvent chacun avoir une valeur. Mais ces deux points de vue contradictoires qui ne pourront jamais être vrais en même temps.
Et je constate qu’il n y a pas de point de vue contradictoire. Le fait d’insister sur la sécurité, le fait d’insister sur les conditions de vie des Maliens de l’extérieurs, quoi de plus normal, pour des députés, je le constate, comme ça. C’est pourquoi, nous devons comprendre que nous avons aujourd’hui un intérêt majeur, c’est d’être ensemble pour faire face au péril qui veut s’abattre sur notre pays. Les Maliens n’ont d’autres amis qu’eux-mêmes. Cela méritez d’être dit. Et ces divergences permettent à d’autres de s’engouffrer.
Voilà ce que je voulais dire, Monsieur le président, par rapport à la sécurité, par rapport à l’immigration. Qu’on veuille bien me comprendre. On a dépassé la polémique.
On dit que le gouvernement n’a pas été capable d’organiser des élections crédibles sur toute l’étendue du territoire national. Qu’on se souvienne que, depuis 2009, nous n’avons pas organisé d’élections de proximité ; nous avons tenté de les organiser en octobre 2015 ; et chose rare, toute la classe politique confondue (opposition et majorité), les mouvements signataires, nous ont demandé de reporter parce que la sécurité n’était pas au rendez-vous. Nous l’avons fait. Nous avons ajouté ce jour-là, que nous ne pourrons pas être dans une position d’attentiste, que souvent que les mauvaises décisions valent que les non-décisions. Je me suis trouvé dans une situation comparable à la relation que l’on tisse la poule et l’œuf. Est-ce que les élections pourront nous permettre de faire un pan en direction de la sécurité ; ou est-ce que devons-nous attendre que la sécurité soit au rendez-vous pour organiser des élections ?
Nous avons choisi de les organiser. Et nous les avons organisées, le 20 novembre dernier. Le ministre chargé de ce secteur m’a dit qu’il a pu organiser ces élections dans 644 communes et 59 n’ont pas pu voter pour diverses raisons, soit pour absence de l’Etat, soit insécurité, soit difficultés d’accès. Mais, il y a 59 communes qui n’ont pas voté.
Et la loi que vous-mêmes avez votée prévoit que là où on ne peut pas organiser les élections, nous devons mettre en place des autorités de transition en attendant que les circonstances soient réunies pour élire les représentants légitimes de nos populations. J’avoue, avec vous, que nous avons envisagé de mettre en place des autorités intérimaires, des retards ont été accusés; mais pas du fait du gouvernement. Quand vous vous associé à d’autres, ne soyez pas fasciné par leur défaut, mais soyez fasciné par leur petite qualité, car vous ne pourrez rien tirer de leurs défauts. Nous sommes nous dans cette dynamique. Mais nous espérons que les circonstances nous permettrons d’atteindre cet objectif pour que ce déficit démocratique, dans les 59 communes, puisse être comblé.
On m’a dit du reste qu’il y avait 3 968 listes qui étaient en compétition ; et Monsieur le ministre, vous m’avez dit que 71 partis politiques ont pu obtenir des conseillers communaux. Et vous m’avez dit que le taux de renouvellement du personnel communal est aujourd’hui de 80% ; alors qu’il était de 57% en 2009.
Alors, nous avons eu le sentiment que les difficultés existent et que d’ailleurs une maison meurt toujours d’être inachevée ; le jour où vous ayez le sentiment d’avoir accompli votre mission, votre tâche, la vie n’aura plus de sens pour vous. Nous nous sommes dans la dynamique d’un perfectionnement continu, d’une amélioration continue.
Par rapport à ces élections, il y avait des observateurs nationaux et internationaux indépendants qui ont salué la tenue de ces élections ; et qui sont allés plus loin pour féliciter le gouvernement. Et dans les enceintes régionales, la CEDEAO, et d’autres structures, le gouvernement du Mali a été félicité pour avoir tenu ces élections.
La perfection n’est pas du monde des humains. Il serait prétentieux, pour nous, de dire que tout va bien. Monsieur le président, voilà quelques réflexes que je tenais à faire partager par les députés, toutes tendances confondues. En disant qu’aujourd’hui, le Mali a besoin de présenter un visage uni face à l’adversité. Et que nous avons pris l’habitude de régler nos problèmes, à travers le dialogue ; mais jamais à travers l’affronte

Je vous remercie ».

Motion de censure lue par l’honorable Mody N’Diaye (VRD)
Nous soussignés venons par la présente en application des articles 78 et 80 de la Constitution du Mali en vigueur et conformément à l’article 96 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, déposé une Motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre Modibo KEITA pour les motifs suivants :
Consentement du gouvernement à autoriser l’Union européenne à refouler les Maliens de l’extérieur
Incapacité à assurer la sécurité dans le pays, notamment en accusant un retard injustifié pour la préparation et l’adoption d’une Loi d’orientation sur la sécurité
Et au demeurant en ne dotant pas conséquemment les forces de sécurité pour leur permettre de faire face au péril sécuritaire.
Incapacité à organiser des élections communales crédibles et sur toute l’étendue du territoire national.
Ont signé
1 Mody N’Diaye Groupe VRD
2 alkaidy Mamoudou TOURE Groupe VRD
3 Adama KANE Groupe VRD
4 seydou DIAWARA Groupe VRD
5 Abdoul Malick DIALLO Groupe VRD
6 Bréhima BEREDOGO Groupe VRD
7 Cheick Oumar KONATE Groupe VRD
8 Aguibou SOFARA Groupe VRD
9 Amadou CISSE Groupe VRD
10 Bakary Woyo DOUMBIA Groupe VRD
11 Bakary DIARRA Groupe ADP-Maliba-SADI
12 Kalilou OUATTARA Groupe ADP-Maliba-SADI
13 Soiba COULIBALY Groupe ADP-Maliba-SADI
14 Mamadou DOUMBIA Groupe ADP-Maliba-SADI
15 Adama Paul DAMANGO Groupe ADP-Maliba-SADI
16 Nanko Amadou MARIKO Groupe ADP-Maliba-SADI
17 Amadou THIAM Groupe ADP-Maliba-SADI
18 Mamadou Alpha DIALLO Groupe ADP-Maliba-SADI

 

Source: info-matin.

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