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Motion de censure contre le gouvernement : quand le Rpm défie IBK

Une motion de censure portée par les députés du Rassemblement pour le Mali, (Rpm), contre le gouvernement a été déposée le mercredi 17 avril à l’Assemblée nationale. Ce qui constitue une défiance vis-à-vis du président de la République.

Un cinglant désaveu pour le Chef de l’État, Ibrahim Boubacar Keita. Les députés de sa propre formation politique, le Rassemblement pour le Mali (Rpm), viennent de déposer une motion de censure contre le gouvernement que dirige, Soumeylou Boubèye Maïga, président de l’Asma-CFP. Ce qui est une première dans notre pays.

Les élus du Rpm reprochent à l’exécutif son incapacité à faire sortir le Mali du gouffre dans lequel il se trouve. C’est du moins ce qu’affirme Moussa Timbiné, 1er vice-président de l’Assemblée nationale. « Pour atténuer l’effet de la crise, il serait bien d’aller vers une motion pour vraiment changer de gouvernement », a déclaré l’élu Rpm de la commune V. Il rejoigne ainsi ses homologues Mamadou Diarrassouba et Mohamed Tounkara mais surtout maître Baber Gano, secrétaire général du Parti présidentiel, qui a indiqué sur les ondes de Rfi que «le pays traverse des moments très difficiles qu’on ne peut pas continuer à vivre».

Le Rpm fragilise et affaiblit le chef de l’État

Au-delà des récriminations contre le gouvernement, cette motion de censure vise d’abord le président de la République. Elle est le couronnement du malaise qui existe depuis de long mois entre les Rpm et IBK. « Le chef de l’État n’a jamais considéré sa formation politique. Il n’a fait appel au parti que lorsqu’il a des problèmes », souligne un observateur de la vie politique. C’est une façon pour les tisserands de rendre à Ibrahim Boubacar Keita la monnaie de sa pièce et de s’affranchir de sa tutelle. Ils montrent à IBK qu’ils ne se laisseront plus jamais faire qu’il faut désormais compter avec eux.

En déposant cette motion de censure, le Rpm fragilise et affaiblit le Chef de l’État, qui s’est engagé dans le processus de révision de la Constitution. Le président de la République est désormais contraint de revoir sa copie. Sous peine de dire adieu à ses réformes, IBK doit s’atteler à calmer la fronde au sein de son parti. Ce qui est sûr le second quinquennat, qui a  du mal à démarrer, vient de prendre un sérieux coup d’arrêt.

Il convient de rappeler que le débat autour de la motion de censure aura quarante-huit heures après son dépôt. La motion doit être approuvée par les deux tiers des cent quarante-cinq députés (Yaya Sangaré démissionnaire et Labasse  Kane mort dans un accident de circulation ne sont plus membres de l’Assemblée nationale).

Abdrahamane Sissoko/Maliweb.net 

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