Évoquant la situation actuelle au Venezuela, le ministère russe des Affaires étrangères a constaté que les ennemis de ce pays n’abandonnaient pas «leurs tentatives pour perpétrer un coup d’État» et tendaient «un piège législatif» à ceux qui voudraient «rétablir les relations diplomatiques entre les États-Unis et le Venezuela».
Les ennemis des autorités vénézuéliennes légitimes n’abandonnent toujours pas leurs tentatives pour réaliser un coup d’État dans le pays, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, en commentant la récente attaque perpétrée contre une unité militaire au Venezuela.
«Cette attaque armée prouve le retour du secteur radical de l’opposition à la tactique de provocations visant à attiser les affrontements armés et à former un climat de chaos. Grâce au professionnalisme des forces armées vénézuéliennes, il a été possible de couper court au transfert de centaines d’unités d’armes légères aux mains des terroristes. Il est évident que les ennemis des autorités vénézuéliennes légitimes n’abandonnent pas leurs tentatives pour perpétrer un coup d’État dans le pays», a-t-elle noté.
La Russie condamne résolument toute démarche extrémiste, ainsi que les tentatives pour les justifier, a-t-elle ajouté.
«Entretemps, Washington continue d’avoir recours à des méthodes, qui ont fait leurs preuves du point de vue des idéologues américains, pour s’ingérer dans les affaires des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes dans l’esprit de la “doctrine Monroe”. Le Capitole est en train de tendre un piège législatif à des hommes politiques absolument sensés qui pourraient tenter de rétablir les relations diplomatiques entre les États-Unis et le Venezuela», a souligné Maria Zakharova.
Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino Lopez, avait précédemment annoncé qu’un militaire avait été tué le 22 décembre dernier, lors d’une attaque dans le sud du pays.
Le ministre de la Communication, Jorge Rodríguez, a affirmé de son côté que les assaillants avaient été «entraînés dans des camps paramilitaires pleinement identifiés en Colombie».
Ce qu’il se passe au Venezuela
Le 21 janvier, des protestations d’opposants au Président Nicolas Maduro ont débuté dans la République bolivarienne après qu’il a prêté serment.
Profitant de la situation, le chef de l’Assemblée nationale, contrôlée par l’opposition, Juan Guaido, s’est alors unilatéralement proclamé Président par intérim.Plusieurs pays occidentaux, avant tout les États-Unis, l’ont reconnu comme tel. Mais certains autres, comme la Russie, la Chine et la Turquie ont soutenu Maduro en tant que Président légitime.
Moscou a qualifié d’inexistant le «statut présidentiel» de Guaido.