De plus en plus de femmes perdent la vie au Mali pendant ou après l’accouchement. Environ 830 femmes meurent chaque jour dans le monde du fait de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement.
Le taux de mortalité maternelle dans le monde est de 216 sur 100 000 naissances vivantes (NV) contre une moyenne de 373 sur les 100.000 naissances vivantes (NV) au Mali selon les statistiques de l’OMS en 2019.
Selon le Dr Amaguiré Saye, gynécologue obstétricien, la mortalité en couche relève de beaucoup de facteurs : « Principalement les hémorragies après l’accouchement, ce qu’on appelle hémorragie du post partum. Il faut y ajouter les embolies pulmonaires et amniotiques. Il y a aussi les complications liées à l’hypertension artérielle. Il y a les infections. Il y a aussi la complication de l’anesthésie pour les césariennes ».
Le chef de service de la gynécologie obstétrique en commune 4, souligne aussi qu’il y a des crises qui peuvent survenir pendant l’accouchement représentant les 8% des cas de décès. Selon Dr Amaguiré Saye, 24% des cas de décès ne sont pas liés à la grossesse mais à des complications durant ou après l’accouchement.
Autres facteurs selon certains observateurs, c’est l’insuffisance des infrastructures, accentuée par une certaine négligence des sagefemmes surtout dans les structures publiques.
Par ailleurs, il a déclaré qu’en 2020, ce sont 13188 accouchements qui ont été enregistrés dans le centre de santé de la Commune 4. Les statistiques révèlent 8 décès soit taux de 0,06%.
Quant au Dr Souma Kodio, gynécologue obstétricien au Centre de santé de référence de la Commune III de Bamako, il y a toujours des signes d’appel qui alerte le praticien. La plupart des femmes, meurent six heures après l’accouchement. C’est pourquoi, il est essentiel de surveiller la femme de façon drastique après l’accouchement : « Alors cette surveillance va se faire toutes les quinze minutes par le contrôle de la tension artérielle, le pou, le globe de sécurité et la température », précise-t-il.
Il est important de situer les responsabilités face à ce phénomène en ce 21ème siècle.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews