«L’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH) condamne avec la dernière énergie cette brutalité outrageuse qui s’abat de plus en plus aux migrants subsahariens en Mauritanie». Le communiqué fait suite à «la mort d’un migrant malien du nom de Mody Boubou Coulibaly, décédé lundi 09 à l’hôpital national de Nouakchott, suite à une course poursuite avec des éléments de la gendarmerie nationale». Et que dit Bamako au même moment ? Motus et bouche cousue !
Nous évoquions le drame dans notre dernière livraison (La Sentinelle N°210 du jeudi 12 2016). Un compatriote malien a en effet été tué par les forces de l’ordre mauritaniennes. Après enquête, l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH) a, dans un communiqué rendu public, donné les précisions sur les conditions du drame.
Le communiqué précise en effet qu’ migrant malien du nom de Mody Boubou Coulibaly, âgé d’une vingtaine est «décédé le lundi 09 mai vers 12 heures à l’hôpital national de Nouakchott, suite à une course poursuite avec des éléments de la gendarmerie nationale».
L’Association (AMDH) exige donc «des autorités mauritaniennes de diligenter une enquête afin de mettre la lumière sur ce drame».
Ledit communiqué va plus loin et révèle qu’ «à cette tragique nouvelle, il faut ajouter l’arrestation d’une dizaine de migrants à Nouadhibou ainsi que la détention d’environ d’une autre dizaine au centre de rétention de Bagdad à Nouakchott».
A Nouadhibou, poursuit la note, «la police est allée cueillir les migrants dans les maisons et d’autres encore sur leur lieu de travail. Parmi eux, figurent 3 femmes dont l’une avec un bébé de 2 mois. Ne disposant pas carte de séjour, leur refoulement à Nouakchott a eu lieu mardi 10 mai».
Les autorités mauritaniennes n’ont pas encore donné suite à la requête de l’AMDH tout comme Bamako, de son côté garde un silence coupable et gênant. Hélas !
B.S. Diarra
Source : la sentinelle