24 heures après sa réélection pour un sixième mandat, Idriss Dedy Itno, Le Maréchal de la République du Tchad, est décédé ce mardi des suites de blessures au combat contre les rebelles. Une annonce faite par le porte-parole de l’armée Tchadienne, Le Général Azem Bermadoa Agouna à la Télévision Nationale. Les enjeux de cette disparition dans le dispositif de lutte contre le terrorisme au Mali sont importants selon plusieurs observateurs.
A 68 ans, Idriss Deby dirigeait le Tchad depuis 30 ans. Blessé aux premières heures dans la matinée du lundi 19 avril 2021, il aurait succombé à ses blessures quelques heures après. Il était un partisan de la ‘’sahelisation’’ du dispositif de lutte contre le terrorisme avec plus de moyens et prérogatives aux armées locales. Il est connu pour être un personnage fort en dépit d’un exercice très autoritaire du pouvoir. Il était le rempart contre le terrorisme dans le G5 Sahel.
Un partenaire stratégique du G5 Sahel de par son armée qui est impliquée dans la force du G5 Sahel avec le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Burkina. Mort comme un soldat. C’est un poids lourd de cette organisation qui disparait. Par ailleurs, le Maréchal Deby est considéré comme un ami de Paris dans la mesure où il est le meilleur allié du bras armé de la France au Sahel. Rappelons que ce sont les soldats de l’armée tchadienne qui ont ouvert la voie aux français à Kidal en 2013. Dans les montagnes des Ifogas, le bastion d’Aqmi, l’armée tchadienne était en première ligne face aux djihadistes. Ils avaient conquis, tour à tour, Gao, Ménaka, Kidal et Tessalit. Ils sont alors décris comme l’armée la plus efficace sur le terrain. Cet avantage pour le Mali en particulier, connait un vide avec la mort de Deby.
Après 2006 et 2008, le maréchal a mené son dernier combat contre le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad : « Je ne fuirai pas, ils peuvent me trouver sur le chemin les armes à la main. Vous pouvez dormir tranquille », clamait-t-il.
Cette mort doit rappeler pour bon nombre d’observateurs, l’assassinat de Mahamar Kadhafi qui avait porté le coup de grâce à l’unité territoriale du Mali en 2012.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews