Une enquête pour « incendie criminel » est en cours après la mort de Luc Nkulula dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 juin. Des proches de l’activiste de la Lucha réclamaient des investigations après l’incendie, que certains membres du mouvement trouvent « suspect ». Ils cherchent désormais à rassembler des fonds, sur internet, pour organiser ses obsèques. Les enquêteurs du parquet de Goma vont devoir expliquer la propagation rapide de l’incendie. Ils seront aidés par des experts de la Monusco.
Des effectifs de la police technique scientifique de la RDC ont inspecté mardi les décombres de la maison de Luc Nkulula. Ils ont été dépêchés par le parquet de Goma.
Le procureur supervise les investigations et il a accepté l’aide de la Monusco durant la procédure. La mission des Nations unies disait se tenir à disposition de la justice congolaise. Elle a donc envoyé un expert depuis Kinshasa, spécialisé dans les incendies. Son objectif : trouver l’origine du sinistre. Il est épaulé par des effectifs de police de la mission de l’ONU.
Les enquêteurs devront aussi élucider la présence d’une moto dans la parcelle de la maison, peu de temps avant le drame. Le deux-roues a été aperçu par la sœur de Luc Nkulula, Amen, qui vivait sous le même toit.
Témoin clé de l’affaire, la jeune femme a été longuement entendue lundi par les enquêteurs. Elle affirme que deux personnes se trouvaient à bord du véhicule, qui a été vu et entendu très proche de la maison seulement cinq minutes avant l’incendie.
Pour l’instant aucun suspect n’a été évoqué par les autorités. L’origine du feu reste indéterminée.
RFI