Depuis un an, le président du tribunal de Niono Soungalo Koné et le CB de Guiré dans le cercle de Banamba sont entre les mains de présumés jihadistes. Peu d’informations circulent sur leur état.
Quel sort pour le juge Soungalo Koné et le CB de Guiré ? La question taraude les esprits.Puisque les personnes enlevées en 2017, en l’occurrence le juge Soungalo Koné et le CB de Guiré, sont toujours introuvables. Les engagements du président de la République Ibrahim Boubacar Keita auprès de la corporation afin de les retrouver sains et saufs, dans un bref délai, n’ont toujours pas été honorés.
Hormis une vidéo mise en ligne, pour assurer leurs proches de leurs conditions de détention, les deux agents de l’Etat ont comme été jetés aux oubliettes. Même si le président a réussi à calmer les magistrats qui étaient remontés contre lui, ses engagements de les retrouver sains et saufs dans un bref délai n’ont toujours pas été honorés.
Pour rappel, sur la vidéo, ils apparaissaient tous les deux enturbannés, l’un en uniforme militaire et l’autre en pull-over. Le CB de Guiré, le sous-lieutenant Mamadou Diawara, et le président du tribunal de première instance de Niono, M. Soungalo Koné, ont prié les autorités de tout mettre en œuvre pour les faire libérer des mains de leurs ravisseurs, soupçonnés d’être de la Katibat du Macina dirigée par Amadou Kouffa.
C’est dans ce contexte que l’opération menée conjointement par les Fama (Forces armées maliennes) et les forces françaises ont neutralisé le chef jihadiste Amadou Kouffa. Une trentaine de jihadistes ont été tués lors de l’opération. La ministre française des Armées Florence Parly parle d’une «action complexe et d’ampleur qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait l’un des principaux adjoints de Iyad Ag Ghaly, HamadounKouffa, chef de la katibaMassina».
L’opération des militaires français a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Mopti, dans le centre du pays. Il s’agissait d’abord d’un raid aérien, puis des troupes ont été héliportées sur la cible, qui était un camp de la katibaMassina.
La mort d’HamadounKouffa, confirméepar Paris et Bamako, est un vrai coup dur pour le GSIM. D’abord, ce serait le deuxième chef de Katiba à être tué par les soldats français en une semaine. Vendredi dernier, l’état-major français annonçait la mort d’Al-Mansour Ag Alkassim, un cadre qui combattait dans la région de Tombouctou.Mais peu d’informations circulent sur la situation des otages.
Où se trouvent le commandant de la Brigade de Gendarmerie de Guiré et le juge Soungalo Koné ? Comment se portent-ils après l’opération? Ces questions restent pour l’heure sans réponse. Mais, en tout état de cause, les autorités ont l’obligation de rendre compte sur le sort des otages.
Zan Diarra
Source: Le Carréfour