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Moralisation des examens : LA THERAPIE DU PARTI SADI

Le club des enseignants du parti Sadi a organisé samedi, dans le hall de Radio Kayira, une conférence-débat sur le thème : « rôle des autorités scolaires, enseignants et parents d’élèves dans la moralisation des examens (fuite, fraude, corruption…) ». La rencontre était animée par le professeur de lettres Daouda Doumbia. Convaincus que seuls des débats sérieux et sereins entre les acteurs de l’école peuvent aider à trouver des solutions aux problèmes auxquels notre école est confrontée depuis des décennies, les enseignants du parti de Oumar Mariko ont organisé cette rencontre d’actualité afin de mettre en lumière les maux qui minent l’école.

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Moraliser les examens, selon le conférencier, consiste à les assainir, purifier, épurer, purger des pratiques malsaines comme la fuite de sujets, la fraude et certaines formes de corruption. Daouda Doumbia a rappelé combien notre système éducatif était particulièrement performants et faisait la fierté du pays. Les enseignants maliens étaient très cotés et on les rencontrait partout en Afrique. Mais à partir de 1991, le système a été assailli par la privatisation de l’enseignement. Cette nouvelle orientation a provoqué un bouleversement du système éducatif, a diagnostiqué Oumar Diarra, un professeur du secondaire.

Les fuites sont le fait de ceux qui gèrent ou ont accès aux sujets en amont des épreuves. On distingue plusieurs formes de fuites : la fuite intentionnelle, la fuite non intentionnelle et la fausse fuite. Elles sont généralement le fait de ceux qui assurent la saisie des sujets ou sont chargés de la mise sous enveloppe. La fraude se manifeste de manières différentes : à travers l’entraide (communication, échange de matériel de calcul, entre autres), les parties de cours dissimulées (pages de cahier ou de livre arrachées), l’embauche de candidats mercenaires, l’utilisation de téléphones portables (numériser le sujet, communiquer avec l’extérieur). Les acteurs de la corruption sont les parents, les élèves, l’administration scolaire chargée des examens, les chefs de centre, les surveillants, les correcteurs.

La corruption peut intervenir en amont, pendant, et en aval des épreuves. Quelle attitude lui opposer ? Les autorités scolaires doivent être des modèles de dirigeants ayant le sens de la rigueur, de la morale et implacables dans l’application des textes. Parents et élèves doivent faire de la sensibilisation pour une prise de conscience collective. Les enseignants doivent se charger de la formation d’un citoyen capable de résister à toute forme de tentation (matérielle, financière, promotionnelle) et d’intimidations.

Paraphrasant Mariam Bâ dans son livre « Le serpent à plumes », le conférencier a estimé  que « chaque métier intellectuel ou manuel, mérite considération, qu’il requière un pénible effort physique ou de la dextérité, des connaissances étendues ou une patience de fourmi. Le nôtre comme celui du médecin n’admet pas l’erreur. On ne badine pas avec la vie, et la vie, c’est à la fois le corps et l’esprit. Déformer une âme est aussi sacrilège qu’un assassinat. Les enseignants – ceux du cours maternel autant que ceux des universités – forment un armée noble aux exploits quotidiens, jamais chantés, jamais décorés. Armée toujours en marche, toujours vigilante. Armée sans tambour, sans uniforme rutilant. Cette armée-là, déjouant pièges et embûches, plante partout le drapeau du savoir et de la vertu ».

S. DOUMBIA

 

Source : L’ Essor

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