Le départ du Gouverneur Sidi Touré et le retour de la sécurité. C’est qui était sur la plate revendicative de citoyens manifestants dans la cité Venise malienne, massivement sortis hier mercredi 13 février. Une manifestation violemment dispersée par les forces de l‘ordre de la Région de Mopti. Comme cela est devenu argument pour nos autorités suite à toute manifestation démocratique et pacifique qui ne leur convient pas, les autorités régionales ont empêché la tenue de cette marche pacifique, déclarant la manifestation interdite pour des raisons «d’État d’Urgence».
Selon nos sources locales, hier mercredi 13 février, les populations de Mopti étaient massivement descendues dans les rues de leur centre-ville pour exprimer leur colère face au phénomène d’insécurité devenu de trop dans leur Région. Suite aux dispositifs répressifs imposés par les forces de l’ordre sur instruction des autorités régionales, les manifestants ont brûlé de pneus sur toutes les artères principales de la ville. Des banderoles et pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Mopti souffre et ça suffit » ; « IBK assassin ; Boubèye assassin » ; « Non à la dictature, les victimes demandent réparation des dommages » étaient exhibés par les mains.
Bref, le désespoir se lisait sur les visages des manifestants dont les images affluent les réseaux sociaux.
En effet, on peut affirmer sans risque de se tromper que c’est désormais la politique de « tais toi-même si tu meurs» qui s’érige en système par nos autorités.
Outre le phénomène d’insécurité et des attaques ethnocides orchestrés depuis Bamako, les populations de la Région de Mopti où le sang d’innocents ne cesse de couler avec des dégâts matériels incalculables, viennent ensuite de subir le système répressif du Gouvernement policier du Hérisson Soumeylou Boubèye Maïga.
Selon nos informations, c’est à la demande des organisations de la société civile de ladite Région que les populations ont décidé de sortir massivement pour dénoncer le phénomène d’insécurité qui ne cesse d’y faire des victimes et, en même temps, réclamer le départ de l’actuel Gouverneur de Région, Sidi Touré. «Cela, à cause de ses incapacités avérées de gérer la situation ».
Toujours, selon nos informations, les manifestants exigeaient aussi la levée des mesures restrictives sur la circulation des motos décrétées depuis 2017 contre les honnêtes citoyens expressément. Une mesure frisant la justice à double vitesse car les Donzo génocidaires agissant de mèche avec Bamako circulent librement et commettent des crimes et massacres impunément. Dans leurs réclamations, les manifestants rassemblés au terrain «Bléni» du quartier Mopti Gangal, n’avaient pas eu le temps de faire leur déclaration, la police a débarqué avec des tirs de gaz lacrymogène. Ils ont reçu l’ordre des autorités locales qui, à leur tour, n’ont fait qu’exécuter les instructions de Bamako.
En plus des morts et des blessés innombrables et la fermeture de plusieurs centaines d’écoles dans ladite Région depuis des années, n’y a-t-il raison à craindre de ce qui pourrait advenir si les autorités s’activent ainsi à semer la terreur dans les zones encore dociles ?
Loin de nous, l’oiseau de mauvais augure…
Seydou Konaté : LE COMBAT