Le collectif des sortants de l’IFM de la région de Mopti prend son destin en main en rompant avec le silence. Il a manifesté son mécontentement en faisant sortir les élèves maîtres des IFM de la région hier, lundi 23 avril 2018. Les raisons avancées, il exige l’organisation immédiate du concours du recrutement des enseignants dans la fonction publique des collectivités territoriales.
Ils sont très nombreux à rester à la maison après leurs formations dans les Instituts de Formations des Maîtres (IFM). Mécontents du silence des autorités éducatives par rapport à l’organisation du concours de leur recrutement dans la fonction publique, les élèves maîtres ont jugé nécessaire de se faire entendre à travers cette manifestation de grande envergure. Sur les banderoles, on peut lire : « Nous voulons le lancement immédiat du concours des collectivités territoriales ». Ils invitent ainsi les autorités compétentes à penser à leur avenir.
Contacté par nos soins, le secrétaire à la communication du collectif des sortants des IFM de Mopti, Daouda Guindo affirme qu’ils ont trop attendu l’organisation du concours et n’en peuvent plus. « Nous sommes longtemps restés à la maison après nos formations dans les IFM. Nous ne réclamons que l’organisation du concours des collectivités territoriales », a-t-il précisé. Il va plus loin. « Il est inadmissible que les enseignants de formations chôment alors que les écoles manquent d’enseignants », fustige- t-il. A l’en croire, certains des sortants des IFM ont, par manque de choix, changé leurs professions ; d’autres sont allés vers d’horizons inconnus pour la simple raison que les gouvernants se soucient peu de leur avenir.
Selon Daouda Guindo, la manifestation d’hier ne sera pas la dernière. « Nous allons continuer ce combat jusqu’à ce que les autorités nous entendent. L’organisation de ce concours est un impératif », a-t-il déclaré. Aussi, ajoute-t-il, en plus de l’organisation du concours, nous réclamons l’augmentation des quotas dans les différentes spécialités. Les sortants des IFM affichent leur détermination. « Si les autorités n’organisent pas ce concours dans les jours qui suivront, nous allons fermer toutes les écoles dans la région de Mopti », menace-t-il.
Avant de terminer, le secrétaire à la communication du collectif mécontent précise qu’ils rencontreront les autorités de la région de Mopti à savoir le gouverneur et les Directeurs d’Académies pour discuter du sujet.
Quant à Ansama Guindo, président du collectif, il a été clair. « Nous n’allons pas arrêter ce combat tant qu’on n’a pas de nouvelles sur l’organisation du concours, du recrutement des enseignants dans la fonction publique des collectivités territoriales », a-t-il laissé entendre. Il ajoute que leur objectif n’est pas la perturbation des cours des autres mais une façon de se faire entendre par les décideurs. « Nous voulons que l’Etat comprenne notre combat. Qu’il organise le concours et augmente les quotas des différentes spécialités car l’avenir de l’école malienne en dépend », conclut-il.
A suivre.
Boureima Guindo
Source: Le Pays