Le représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Mali, Amadou Allahoury Diallo, et le ministre des Relations extérieures et de la Coopération de la Principauté de Monaco, Laurent Anselmi, ont procédé jeudi dernier, au siège de la FAO, à la signature de l’accord de financement du projet « Renforcement de la résilience face au changement climatique dans la Région de Mopti à travers l’appui aux initiatives féminines».
Pour accompagner le gouvernement dans l’atteinte de ses objectifs, notamment l’Objectif du développement durable 2 (ODD 2), la FAO, en s’appuyant sur son objectif stratégique qui vise à améliorer la résilience des moyens d’existence face à des menaces ou en situation de crise, a élaboré conjointement avec le gouvernement un Cadre de programmation pays (CPP), le projet « Renforcement de la résilience face au changement climatique dans la Région de Mopti à travers l’appui aux initiatives féminines ».
Financé par le gouvernement de la Principauté de Monaco, d’un montant total de 332.778 dollars US, environ 200,3 millions de Fcfa, sur une durée totale de 36 mois, le projet vise à renforcer la résilience de la population des Communes de Mopti (Cercle de Mopti) à travers le développement des activités de production maraîchère, de transformation des produits agricoles et d’embouche de petits ruminants (ovins). Il permettra en outre d’alléger les charges des femmes, de leur offrir des opportunités d’épargne et de crédit à travers des associations villageoises d’épargne et de crédit, d’augmenter la production des légumes et leur revenu, d’améliorer et de diversifier l’alimentation de la population et de réduire la perte des produits maraîchers en créant de nouvelles opportunités d’emplois durables pour les femmes et les jeunes. Ce sont 350 ménages, environ 2.450 personnes, qui seront les bénéficiaires directs du projet. Ils seront composés de femmes et de jeunes ruraux identifiés parmi les plus vulnérables. Il s’agira concrètement de réhabiliter deux périmètres d’un hectare chacun avec la réalisation de forages équipés de pompes solaires immergés, de construire, équiper et rendre fonctionnelle une unité de transformation de produits agricoles dans la Commune de Mopti.
Promouvoir l’autonomisation économique des femmes vise à promouvoir leur participation pleine et entière au devenir de leur société et en favoriser le développement durable. Parmi les problématiques indissociables de cette autonomisation, il y a d’abord la pauvreté, qui frappe plus durablement les femmes que les hommes, notamment en raison des inégalités sociales et du manque d’opportunités qui confinent les femmes à la précarité. Avec l’appui financier du gouvernement de la Principauté de Monaco, la FAO a mis en œuvre dans la Région de Mopti le projet « Appui à l’autonomisation économique des femmes rurales dans le contexte de l’insécurité alimentaire et du changement climatique au Mali 2016-2018 » qui a obtenu des résultats satisfaisants, avec 1.000 femmes bénéficiaires.
«L’engouement des femmes a été remarquable et elles ont souhaité bénéficier de l’accompagnement de la FAO pour atteindre un niveau d’autonomisation qui leur permettrait de voler de leurs propres ailes. La présente proposition entend s’appuyer sur ces résultats en les consolidant et en les élargissant. Nous souhaitons vraiment matérialiser, concrétiser une aide au développement. Et, nous sommes très heureux de procéder à la continuation de ce programme», a indiqué Laurent Anselmi.
Pour sa part, le représentant de la FAO au Mali a exprimé ses sincères remerciements à l’endroit de la Principauté de Monaco pour son appui sans faille au gouvernement et sa confiance renouvelée à la FAO. Selon Amadou Allahoury Diallo, au Mali plus précisément dans la Région de Mopti, les femmes rurales rencontrent des difficultés qui les empêchent de développer leurs activités génératrices de revenus. Il a estimé que ces difficultés sont liées d’une part au faible accès des productrices à l’information et aux technologies agricoles innovantes, et d’autre part à leur vulnérabilités socio-économique.
Makan SISSOKO
Source: Journal l’Essor-Mali