Malgré son importance, le secteur agricole est confronté à une faible productivité due à des facteurs biotiques et abiotiques, aux effets néfastes du changement climatique et à certains aspects socio-économiques qui affectent la sécurité alimentaire et nutritionnelle d’une population de plus en plus croissante. Comment surmonter ces défis ?
L’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) et l’Institut d’économie rurale (IER) entendent le faire par la mise en œuvre du projet «Améliorer la productivité des cultures et la résilience au climat pour la sécurité alimentaire au Mali» (APSAN-Mali) dont l’atelier de lancement s’est tenu les 11 et 12 février derniers au siège d’ICRISAT. Ces travaux qui vont définir la responsabilité de chaque partenaire, ont démarré en présence du représentant du ministre de l’Agriculture, Seydou Keïta et du représentant de la Délégation de l’Union européenne au Mali, Olivier Lefaye. Le directeur régional Afrique de l’Ouest et du Centre d’ICRISAT, Dr Ramadjita Tabo et le directeur général de l’IER Dr Abdoulaye Hammadoun étaient également présents.
Financé par l’Union européenne (UE) pour 4 millions d’euros (2,6 milliards de Fcfa), le projet d’une durée de 4 ans, sera mis en œuvre par l’ICRISAT et l’IER dans les Régions de Sikasso, Koulikoro, Kayes et Ségou. Il touchera 10.000 bénéficiaires directs et 30.000 indirects par le moyen de technologies et de systèmes des productions agricoles à l’efficacité prouvée.
Il doit, selon le Dr Ramadjita Tabo, dans les communautés ciblées, augmenter la productivité agricole de l’arachide, du niébé, du mil. Améliorer la résilience des petits exploitants face au changement climatique et à la vulnérabilité économique, renforcer durablement l’équipe de recherche en sélection desdites cultures au Mali sont également des défis auxquels le projet s’attellera.
Cet atelier, qui permettra de planifier les activités de la première année, mettra aussi en place, selon Seydou Keïta, un cadre de facilitation des actions visant à améliorer le système semencier et à intégrer les activités de tous les acteurs de la filière arachide, niébé, sorgho afin de répondre aux besoins des paysans. Il posera les jalons d’un projet majeur destiné à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans un pays où la sous-alimentation touche environ 6% de la population.
Cette sous-alimentation est due, selon le Dr Ramadjita Tabo, à un régime alimentaire peu diversifié et pauvre en micronutriments essentiels.
Khalifa DIAKITÉ
Source: Journal l’Essor-Mali