Le gouvernement malien félicite l’armée après une série d’attaques jihadistes coordonnées et met en garde contre les ingérences étrangères.
Le gouvernement malien de transition a adressé, mardi, ses « vives félicitations » aux Forces armées et de sécurité (FAMa) après le succès des opérations de riposte contre des attaques terroristes simultanées qui ont visé sept localités du pays le 1er juillet, tout en dénonçant des actions « sponsorisées par des États ».
Bilan des opérations du 1er juillet
Selon le communiqué gouvernemental parvenu à APA, les forces maliennes ont « contenu avec succès » les attaques terroristes simultanées avant de neutraliser plus de 80 terroristes et de saisir divers équipements. Les opérations se sont déroulées dans sept localités du territoire national, sans que le gouvernement ne précise davantage les lieux concernés.
Le gouvernement a rendu hommage aux militaires et civils décédés lors de ces attaques, priant « pour le repos de leur âme » tout en souhaitant « un prompt rétablissement aux blessés ».
Évolution tactique préoccupante et accusations d’ingérence étrangère
Les autorités maliennes ont relevé plusieurs éléments inquiétants dans le mode opératoire des groupes terroristes : La synchronisation des assauts à l’échelle de l’espace de la Confédération des États du Sahel (AES), suggérant une coordination régionale des attaques, une nouveauté tactique marquée par « une utilisation accrue des drones kamikazes », témoignant d’une sophistication croissante des méthodes terroristes. Le gouvernement a également dénoncé « une communication fortement et ouvertement appuyée par des médias internationaux complices du terrorisme », sans identifier précisément ces médias.
Le communiqué gouvernemental condamne « avec la plus forte rigueur ces actions terroristes sponsorisées par des États » qui viseraient à « entraver la marche de l’AES ». Les autorités soulignent que ces attaques interviennent dans un contexte marqué par « la neutralisation de plusieurs leaders, la destruction des sanctuaires et la création de la Confédération AES ».
Bamako met en avant les « avancées remarquables » de l’AES dans les domaines de la défense et du développement, présentant les attaques comme une tentative de freiner ces progrès.
Poursuite de l’offensive
Le gouvernement de transition a réaffirmé sa détermination à poursuivre le combat, assurant que « l’offensive des Forces Armées et de sécurité se poursuivra et s’intensifiera jusqu’à l’éradication totale du terrorisme ».
Qualifiant cet objectif d’« existentiel », les autorités appellent la population à la mobilisation pour « renforcer la cohésion nationale » et à signaler « tout fait suspect aux forces armées et de sécurité ».
Ces développements interviennent dans un contexte de reconfiguration sécuritaire au Sahel, avec la création de l’AES regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, et le retrait progressif des forces internationales de la région.
AC/Sf/APA
