Le directeur de cabinet du gouverneur de la Région de Mopti, Kantara Diawara, a présidé le 18 novembre dernier dans les locaux de la délégation régional de la Chambre de commerce et d’industrie, les travaux de l’atelier de restitution et de validation de l’étude des capacités administratives des Régions de Mopti, Bandiagara et Douentza. La cérémonie d’ouverture de la rencontre a enregistré la présence des représentants des gouverneurs des Régions de Bandiagara, Douentza, le conseiller du Plan de sécurisation intégré des régions du Centre (PSIRC) auprès du gouverneur, Samba Cissé, le coordinateur régional du Programme jeunesse et stabilisation dans les régions du Centre du Mali (PROJES), Ousmane Kouyaté.
Initiée parle PSIRC en partenariat avec le PROJES, cette prospection vise à mettre à la disposition des décideurs étatiques une étude sur les capacités techniques et administratives réelles et actuelles des services déconcentrés de l’État (gouvernorats, préfectures et sous-préfectures), ce dans l’exercice de leurs missions de pilote des initiatives de paix et de sécurité, des stratégies et programmes de développement (en particulier dans le cadre de la planification des aménagements hydro-agricoles, de la santé, de l’éducation), et de la bonne gouvernance.
Le coordinateur régional du PROJES a fait un rappel succinct des réalisations du projet malgré le contexte sécuritaire difficile. Le programme dans sa phase de démarrage, a-t-il indiqué, a développé 3 projets d’adduction d’eau dans le Cercle de Bandiagara et 6 projets d’AGR au profit de 6 groupements de femmes dont 5 à Bandiagara et 1 à Bankass. Dans le cadre de la phase dite de croisière, le programme a, à son actif, 65 projets de développement réceptionnés ; la formation, l’équipement et l’installation de 400 jeunes dans différents corps de métiers, les travaux de surcreusement de trois mares et 40 infrastructures d’eau en cours dans les différentes localités. Pour Ousmane Kouyaté, cette étude est d’une importance capitale, car la mise en œuvre de ces résultats permettra de consolider les acquis et la mise à l’échelle des actions de développement et de stabilisation.
Le représentant de la Délégation de l’Union européenne, Samba Cissé, a indiqué qu’au-delà des domaines de la formation professionnelle, la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire que l’UE intervient dans la sécurité et sur des approches intégrées, comme les pôles sécurisés de développement et de gouvernance (PSDG). Selon lui, l’étude diagnostique permet non seulement de bien cadrer les futurs appuis en faveur des PSDG, mais aussi d’aider l’état malien à intervenir dans le cadre du pilier 3 de la coalition Sahel, c’est-à-dire le retour de l’état, la fourniture des services de qualité aux populationx et de relever le défi de la gestion de la crise du centre.
L’analyse de situation de l’étude fait ressortir un gap important au niveau de la fourniture de l’organigramme des administrations dans les trois régions avec 235 agents pour une prévision de 1.455. L’étude a aussi constaté une faible présence des forces de sécurité et de défense à la base, l’insuffisance des infrastructures, d’équipements et de moyens logistiques. Cette situation est exacerbée par le déplacement massif des populations.
Dramane COULIBALY
Amap-Mopti
Source : L’ESSOR