En manifestant jeudi 2 septembre 2021, le Front Populaire Contre la vie chère au Mali demande au chef du gouvernement de prendre conscience et de rendre au Mali sa souveraineté alimentaire en facilitant l’accès des populations aux denrées de première nécessité, notamment l’huile, la viande et d’autres produits dont les prix ont pris l’ascenseur.
Le Front populaire contre la vie chère (FPCVC) au Mali a de nouveau battu le pavé. Jeudi 2 septembre, Mariam Koné et plusieurs chefs de familles, jeunes, femmes ont lancé un nouveau cri de cœur aux autorités de la transition afin qu’ils pensent au Mali.
Pour les marcheurs, il n’est plus besoin de rappeler aux autorités la montée vertigineuse des prix des denrées de première nécessité. Il s’agit entre autres de l’huile, la viande, le riz, le sucre. Dans plusieurs marchés et points de vente de la capitale, le kilogramme de la viande sans os a atteint les 3500 F CFA, la viande avec os est cédé à 2700 F CFA. Le sucre est en train de passer de 500 F CFA le kilogramme à 550 voir 600 F CFA dans certaines boutiques de la rive droite. Le sac de riz « Gambiaka » 50 kg jadis vendu à 21 500 est à 22 500 F. 5 litres d’huile importée est cédés à 8 000 F CFA contre 4500 F il y a quelques jours. Le kilogramme du poisson fumé sec a connu une augmentation de 150 F CFA, selon les marchés. Idem pour les condiments. Même le sel en a connu les frais. Le volume de 100 F de sel a considérablement diminué.
Pour ses augmentations, aucune explication n’est donnée ni par les autorités encore moins les vendeurs. Ces derniers disent qu’ils les achètent cher avec les grossistes. Or, il s’avère que si ce n’est l’huile importée, tous les autres sont des produits locaux. « Ce qui fait plus mal, c’est l’augmentation du prix de la viande et du riz. Quel pays de la sous région dépasse le Mali dans l’élevage, dans la culture du riz ? », s’interroge un chef de famille. Ce dernier croit plus à une complicité entre les autorités de la transition et les vendeurs des produits.
Vie chère, Macky Sall interpelle ses ministres
C’est pourquoi, le FPCVC par la voix de sa présidente Mariam Koné, interpelle le chef du gouvernement Choguel Maiga à ouvrir les yeux et a prendre en considération cette préoccupation majeure des maliens.
« Comment comprendre que dans un pays dit agro-sylvo-pastoral, la population n’arrive pas à se nourrir correctement. Vous connaissez mieux que quiconque que la situation est très grave », affirme Mme Koné au Premier ministre.
Et d’inviter « les autorités d’éviter au pays une crise alimentaire qui ne devrait en aucun cas s’ajouter à la crise sécuritaire, car avertit elle, « un peuple affamé n’a point d’oreilles ».
Si au Mali, ni le chef de l’Etat, son premier ministre, les ministres concernés ne se soucient pas du problème, ce n’est pas le cas au Sénégal. C’est le président Macky Sall qui est lui même monté au créneau lors du conseil des ministres du 1er septembre 2021. Le soucieux chef de l’Etat sénégalais, qui dit consentir les souffrances de ses compatriotes a « invité le ministre en charge de l’Agriculture à, d’une part, élargir et accélérer le processus de reconstitution du capital semencier national et, d’autre part, à mettre en place un cadre performant de protection des végétaux». Quant à la régulation des prix de denrées de première nécessité, il a rappelé «au Gouvernement, l’impératif de préserver le pouvoir d’achat des ménages et la stabilité des prix des denrées et produits de première nécessité sur l’ensemble du territoire national ».
Djibril Diallo
Source : Arc en Ciel