Le Pouvoir IBK n’est même plus capable de nous donner un horizon de paix et stabilité. La seule constance qu’il nous propose et qui est induite de sa governance, c’est la mort de nos enfants, frères, époux de nos filles et sœurs.
L’urgence est de doter le pays d’une direction nationale crédible. Il est temps de donner un Président au Mali. C’est la seule voie pour sauver notre pays.
Mondoro et Boulkessi est une suite, les conséquences de la spoliation de notre armée. Les ressources de l’armée sont systématiquement détournées, elle vit dans le dénuement total. Le résultat sur les champs de bataille ne se fait pas attendre, les familles endeuillées la nation humiliée. Les bouffons sont à la fête à Bamako.
Dans les attaques de Mondoro et Boulkessi, le communiqué décousu du gouvernement en dit long sur son incapacité à dire la vérité au pays. D’ailleurs c’est sa culture du mensonge qui le condamne aujourd’hui. Car il y a bien longtemps que son système hors-service a atteint toutes ses limites. Pire, il a mis le pays en danger de disparition. Plus de soupapes de sécurité.
Le dialogue national est mort-né. Il a voulu en faire une stratégie de sa propre légitimation, voire une opération pour sa de survie politique.
Le Pouvoir IBK a épuisé tous les mécanismes de médiation sociale. Il en a discrédité tous les acteurs de dimension nationale. Pris dans les pièges de ses propres manipulations des communautés, il a fragilisé tout le tissu social en déboulonnant des ressorts sur lesquels reposaient les équilibres fondamentaux de nos sociétés.
Il a porté la crise morale à un sommet insoupçonné. Par l’achat de conscience individuelle, il a détruit l’intégrité morale des chefs et leaders à tous les niveaux de la société. Conséquence, plus personne ne le croit, plus personne n’adhère à ses choix.
Résultats, le pays tombe en lambeaux, on y assiste à l’agonie lente, secrète de notre nation. Il est en train d’enterrer mille ans d’histoire de notre pays en retournant les composantes nationales les unes contre les autres.
Le Mali, est aujourd’hui réduit à une existence douloureuse. La parenthèse IBK est venue conspuer les nombreuses chances de notre pays. Il est impossible de réformer quoi que ce soit au Mali sans que l’on ne se penche sérieusement sur l’échec total de la gouvernance en cours.
Il est temps de fermer cette parenthèse lugubre dans la marche de notre pays. C’est l’heure de vérité avec notre histoire.
Souleymane Koné
Ancien Ambassadeur
Source: L’Aube