Le non-respect du calendrier du paraphe de l’accord d’Alger par les bandits armés du Mnla est dû à l’incapacité de la Communauté internationale et plus précisément, des Nations-Unies. Malgré les énormes concessions faites par les autorités maliennes pour parvenir à une paix durable, ces bandits campent sur leur position en refusant de parapher le document.
On est tenté de dire que la Communauté internationale trouve son compte dans ce double jeu de la Coordination des mouvements armés de l’Azawad. Signera ou ne signera pas ? À cette allure, on imagine qu’on veut fragiliser le pouvoir à Bamako, en le contraignant à revoir encore ses positions au détriment des bandits armés du Mnla et ses acolytes. La Communauté internationale, partie prenante dans cet accord, fait acte de simple figurant. Elle cautionne le double langage des rebelles sur le paraphe de l’accord. Aucune mesure concrète et aucune sanction n’ont été prises par les Nations-Unies pour contraindre ces bandits à parapher ledit accord.
Or, à l’allure où vont les choses, la Communauté internationale, plus précisément les Nations-Unies, doit prendre le devant pour faire fléchir ces bandits du Mnla à aller vers le paraphe de l’accord. Sinon, tôt ou tard, la situation risquera de dégénérer et la Communauté internationale ne pourra que «ramasser les pots cassés» à cause de son inertie à mettre les rebelles sur le droit chemin.
Le double langage de ces bandits n’est pas fortuit, car ils doivent posséder une base solide qui ne dit pas son nom. Or, apporter un soutien à ces criminels, c’est soutenir le terrorisme. Car, il y a une nette connexion entre ces rebelles et les jihadistes qui écument le Nord du Mali et procèdent de jour comme de nuit à des attentats.
Il est donc grand temps que la Communauté internationale prenne ses responsabilités pour contraindre ces bandits du Mnla à parapher le document d’Alger. Si la Communauté internationale est partie prenante à ces négociations et à l’application dudit accord, c’est qu’elle a des pouvoirs de faire ramener le Mnla à la raison. Donc, qu’elle s’assume face à la situation avant que celle-ci ne se dégrade.
Le BORGNE
Source : L’Oeil