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Mohamed Maouloud Najim, avocat général près la cour d’appel de Bamako : ‘’ C’est pour des raisons évidentes de sécurité que nous avons interdit les téléphones portables dans la salle d’audience’’

Le procès de Amadou Haya Sanogo et 17 autres impliqués dans l’assassinat de 21 bérets rouges est en cours actuellement dans la capitale du Kénédougou. Le vendredi 2 décembre 2016, les avocats (de la défense et de la partie civile) ont refusé de rentrer dans la salle d’audience parce qu’ils ont été interdit de rentrer avec leurs téléphones. L’audience a été ainsi suspendu jusqu’à ce lundi 5 décembre 2016. Pour expliquer les raisons de cette nouvelle suspension de l’audience, l’avocat général près la cour d’appel de Bamako, Mohamed Maouloud Najim a animé une conférence de presse le vendredi soir à l’hôtel cinquantenaire de Sikasso. Selon lui, c’est pour des raisons évidentes de sécurité que les téléphones portables sont interdits dans la salle d’audience. Cependant, il a fait savoir que le parquet général est disposé à collaborer afin que le procès puisse se tenir. A ses dires, des efforts sont en train d’être déployés pour que le procès ait lieu.

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Le conférencier avait à ses cotés, le procureur de la République du tribunal de grande instance de la commune VI du district de Bamako, Boubacar Sidiki Samaké, les substituts généraux près la cour d’appel, Karamoko Diakité et Ladji Sara. « Ce procès quoi qu’on en dise a été préparé de longue date, il a été soigneusement, professionnellement préparé. Ce n’est pas pour rien qu’on a mis beaucoup de temps avant de le programmer.

Le parquet général et ses services sont au premier chef soucieux de tenir un procès équitable, un procès respectueux du droit de la défense. Nous avons également le souci, au delà de ce qui est prévu dans notre arsenal juridique national, de faire en sorte que le procès soit conforme et respectueux des normes internationales parce que nous avons conscience que l’opinion internationale nous regarde », c’est en ces termes que le conférencier, Mohamed MaouloudNajim a commencé son propos liminaire. Avant de signaler que toutes les demandes évoquées par la défense ont été acceptées.

« Le seul point d’achoppement sur lequel nous n’avons pu s’entendre, c’est lorsqu’il s’est agit de mettre en œuvre un règlement intérieur dans l’élaboration duquel la partie adverse c’est-à-dire la défense avait été pourtant en amont associé. Et c’est avec son accord et sa participation que le règlement intérieur a été arrêté. Nous avons donc été surpris de la voir se retirer de cet accord juste au moment où il s’était agit de mettre une partie de cet accord en œuvre en l’occurrence l’interdiction des téléphones portables dans la salle d’audience. C’est pour des raisons évidentes de sécurité. Ce n’est pas nouveau d’interdire au public, y compris les avocats, les magistrats l’accès à la salle d’audience en étant porteur d’un téléphone portable. C’est juste une mesure de sécurité et rien d’autres », a-t-il dit.

Jugement de Amadou Haya Sanogo, un procès sensible

« Nous sommes dans la disposition de collaborer à atteindre une entente, un cadre de concertation avec les autres acteurs afin de faire en sorte que la machine ne continue pas à être gripper, afin que le procès pour lequel tout le monde est là puisse se tenir. Nous avons informé les uns et les autres que nous étions prêts à mettre deux stands séparés à la disposition des avocats de la défense et de la partie civile.

Deux stands, chacun équipé d’appareil électronique avec internet. Si le cadre de dialogue venait à être opérationnel, nous allons inviter les avocats des deux parties à y laisser leurs téléphones. Chaque fois qu’ils auront besoin de consulter internet ils pourront le faire mais pas en étant dans la salle avec le téléphone », a précisé Najim. Il a souligné que le bâtonnier de l’ordre des avocats, un avocat de la partie civile et un avocat de la défense seront associés au cadre de concertation pour qu’avant ce lundi, les préoccupations des uns et des autres soient prises en charges.

Il ne faut pas que le peuple, dit-il, qui attend ce procès depuis longtemps ne continue pas à avoir le sentiment que certains veulent prendre ce procès en otage. « Il y’a eu deux suspensions mais nous sommes encore dans le procès, il n’y a pas encore eu un motif suffisant pour justifier un report, c’est-à-dire un renvoi. Pour le moment nous sommes dans le procès, il n’a pas été renvoyé. Le procès est toujours d’actualité, , le procès n’est pas reporté, le procès est suspendu pour évacuer les incidents de parcours », a conclu l’avocat général.

Aguibou Sogodogo, depuis Sikasso

Source : Le Républicain

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