Après le dépôt de sa candidature à la Cour constitutionnelle pour l’élection présidentielle du 29 juillet prochain, Maitre Mohamed Aly Bathily a tenu avant-hier, lundi 25 juin 2018, une conférence au siège de l’association pour le Mali(APM) sis à KalabanCoura. Il n’a pas manqué de tirer à boulet rouge sur le régime IBK.
A l’entame de ses propos Maitre Bathily a adressé ses remerciements à tous ceux qui ont contribué pour la réussite de cette candidature. Militants, parrains et toute la société civile ont été félicités par M. Bathily pour leur contribution selon leur moyen. « Je vous confirme ce jour 25 juin 2018 officiellement avoir déposé ma candidature à la présidentielle du Mali, muni de l’ensemble de mes parrainages ainsi que des 25 millions de francs CFA de caution exigée », a déclaré le candidat indépendant. Avant d’indiquer : « Aujourd’hui, mes chers amis la démocratie est en train de remporter la première victoire. Une victoire sur toutes les pratiques mal saines qui avaient fait que depuis toujours la démocratie sous nos cieux semblait être mort-né et semblait naitre qu’entre les bras de croque-morts ».
Le président Bathily a également affirmé qu’il s’est tût durant ces derniers mois. « Mais malgré mon silence les choses ont été parfois très difficile même pour passer des couts de fil nos lignes de téléphone sont sur écoute en violations de toutes les lois. Les amis qui peuvent leur venir en aide se sont retrouvés parfois bloqués au niveau de leur avoir du trésor public et des banques parce qu’ils pouvaient aider les adversaires du président Ibrahim Boubacar KEITA. A cela s’ajoute les parrainages où consigne a été donné de ne parrainer que le seul candidat IBK. « C’est pour quoi ceux qui ont eu le courage de nous parrainer doivent avoir leur remerciement ici, toutes nos félicitations. Ils ont témoigné de leur esprit républicain et de leur courage pour apporter le changement dans ce pays », a martèle le candidat Bathily.
Avant de clamer haut : « Non le mensonge et la corruption ne passeront plus au Mali. Non la démocratie ne sera pas bafouée par des pratiques dignes des rois d’antan ! Non à la célébration du personnage et du culte de la personnalité IBK et de sa famille au Mali ».
A en croire Me Bathily, c’est la société qui a donné la victoire à IBK en 2013 : « Ils ont tous soutenu mais IBK a déçu toute la société civile donc ils vont la lui retirer. Le RPM en compétition normale avec tous les partis du Mali n’a jamais dépassé 12 à 13% à l’électorat du Mali. IBK lui-même au mieux de sa forme en 2007 n’a eu que 20% contre ATT. Donc ses 77%, il doit 57% à nous la société civile ».
Et le patron des APM de conclure en exprimant du plus profond de cœur son rêve pour le Mali : « J’ai un rêve, j’ai un rêve qui est celui de la liberté d’expression dans notre pays et cette liberté d’expression, j’ai le rêve qu’elle ne soit plus en vain mot. Et que personne ne s’avisera jeter des gaz lacrymogène quand on veut s’exprimer dans mon pays. J’ai un rêve pour que la corruption cesse et que la bonne gouvernance s’installe. J’ai un rêve pour que nos ressources publiques servent à satisfaire nos besoins et non à enrichir des familles et quelques individus. J’ai un rêve, c’est pour que nos écoles nos hôpitaux fonctionnent, forment nos enfants, soignent nos malades et pour que notre administration fonctionne de façon libre et républicaine sans être inféodée à un individu. J’ai un rêve pour que nos paysans soient légitimés dans leurs propriétés foncières que nulle ne doit désormais contester. J’ai un rêve pour que notre jeunesse n’ait plus comme objectif de traverser les déserts, les mers au péril de leurs vies et pour qu’ils aient une espérance de réaliser leurs propre projets de vie dans notre pays avec nous et sur la base d’un pays qui les respecte et qui ne les expulse pas pour aller mourir dans le désert dans un silence effrayant. J’ai un rêve celui de la paix au Mali, de la paix au Nord, au centre là où la sécurité des hommes, des femmes et des enfants est aujourd’hui abandonnée de façon significative par monsieur Ibrahim Boubacar KEITA ».
Oumar SANOGO
Source: Le Démocrate