Mohamed Albachar Touré, Directeur général du Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA) était l’invité d’honneur de l’émission grand public dénommée PHIPHI SHOW. Il s’est entretenu avec le public sur les questions relatives aux objectifs et missions du FAFPA, les sources de financement et ses relations avec les partenaires. C’était le samedi 16 décembre dernier au Mémorial Modibo Keïta.
L’enregistrement du numéro spécial PHIPHI SHOW, cette tribune d’échanges directs, a été fait au Mémorial Modibo Keïta avec comme invité Mohamed Albachar Touré, Directeur général du FAFPA. Etaient présents Mamadou Minkoro Traoré, président de l’Assemblée permanente des chambres des métiers, Sambou Fané, président de l’Union des stylistes, les partenaires et l’ensemble du personnel du FAFPA.
Parlant des objectifs et missions, Mohamed Albachar Touré dira que beaucoup d’usagers parlent du FAFPA sans le connaître. C’est ainsi qu’il a rappelé que « le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA) est un établissement public à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Le FAFPA a été créé en 1997, sous forme d’EPA avec le soutien de la Banque mondiale. Mais après cinq ans d’appui, la Banque mondiale s’est retirée du financement qui a été pérennisé par l’Etat, ajoute-t-il.
M. Touré a indiqué que la mission fondamentale du FAFPA est de contribuer à la mise en œuvre de la politique du gouvernement de la République du Mali en matière de financement de la formation professionnelle, continue, qualifiante et par apprentissage. « Les ressources que le FAFPA mobilise pour le financement de la formation professionnelle qualifiante, continue et par apprentissage sont constituées en grande partie par la taxe de formation professionnelle (TFP) payée par les entreprises du secteur privé qui s’élève aujourd’hui à 2% de la masse salariale des employés, ensuite la participation des bénéficiaires et la subvention de l’Etat », a indiqué M. Touré.
En ce qui concerne la relation entre le FAFPA et ses partenaires, Mohamed Albachar affirme qu’il y a de plus en plus un engouement. « Aujourd’hui, je suis heureux de constater que les entreprisses ont compris que la clé du développement et du succès passe par le renforcement des compétences des agents. De mieux en mieux, nous recevons des demandes de la part de nos partenaires du secteur privé et aussi de l’artisanat et du monde rural », a-t-il déclaré. Le FAFPA selon son patron, est aujourd’hui présent sur toute l’étendue du territoire à travers des antennes régionales.
En termes de création d’emplois, M. Touré dira que grâce aux actions du FAFPA, 60.000 emplois directs ont été créés pour un investissement de plus de 5 milliards.
L’autre objectif du FAFPA, c’est de contribuer à la lisibilité et à la visibilité du concept de compétitivité du secteur privé comme moteur de croissance de l’économie, de création d’emplois et de développement socioéconomique durable.
Mohamed Albachar Touré a aussi pointé du doigt les difficultés auxquelles la structure est confrontée. « Aujourd’hui, la plus grande difficulté du FAFPA reste la mobilisation de ses ressources. Pour ce faire, des actions de communication et de plaidoyer ont été faites auprès des responsables pour une meilleure amélioration du taux de recouvrement de la taxe et la disponibilité de ses ressources auprès du Fonds ». En plus de sa mission, le FAFPA exécute deux programmes avec la Banque mondiale et Lux Développement.
Bourama Camara
Par L’Enquêteur