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3eme convention nationale des Fares An Ka Wuli : le parti dénonce la gestion d’une majorité gouvernante qui n’a aucun agenda stratégique pour le pays

Le parti, ‘Les Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence’, a organisé, ce jour, samedi 23 décembre 2017, les assises de sa 3è Convention Nationale. La rencontre qui s’est déroulée à la Maison des Ainés, était présidée par l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, président du Parti. Thème choisi : «Pour l’Alternance 2018, An ka wuli»

La salle de conférences de la Maison des Ainés, a refusé du monde ce jour. Les délégués, observateurs, militants et sympathisants, ont, en effet, massivement répondu à l’appel du secrétariat exécutif du parti. Outre, les partis du Nouveau Pôle Politique de la Gauche Républicaine (Npp) dont est membre le parti FARE, plusieurs autres formations politiques amies (Urd, Cnas Faso Hérè, Yéléma, Prvm, Pdes…) étaient présents à la cérémonie d’ouverture de cette 3ème convention nationale des FARE An Ka Wuli. Pour le succès de l’évènement, le Secrétariat exécutif du parti a mis les petits plats dans les grands.

Il était 10h30mn lorsque les membres du bureau exécutif, avec à leur tête, le président du parti, Modibo Sidibé, ont été accueillis dans la salle sous des ovations nourries des délégués, militants et sympathisants.

Après l’hymne national, la cérémonie proprement dite a débuté avec l’intervention de Hamidou Cissé, porte parole de la jeunesse du parti. Il a axé son intervention sur la situation de crise dans laquelle persiste notre pays, malgré le vote massif en 2013 en faveur de IBK. Pour le représentant des jeunes, si en 4 ans, le régime en place s’est signalé par des scandales à répétition, le président des FARE constitue, selon lui, un espoir pour le peuple, en 2018. Selon Mme Keïta Fatouma Cissé, du bureau des femmes, parti de gens visionnaires, les FARE, dira-t-elle, ont vite compris la nécessité d’un dialogue national, le rétablissement de l’unité nationale et la réconciliation entre tous les fils du pays. «Face à l’échec du régime, notre pays a plus que jamais besoin d’une légitimité démocratique», a-t-elle indiqué en insistant sur la disponibilité des femmes du parti à rester mobilisées et engagées pour l’atteinte des idéaux du parti.

Dans son intervention, Amadou Thierno, le président du directoire provisoire du nouveau pôle politique de gauche, est revenu sur les circonstances de la naissance d’un regroupement qui entend  fédérer les forces patriotiques et républicaines en vue de sortir le pays de l’impasse.

Actualité oblige, le président des FARE, Modibo Sidibé, a, dès l’entame de son intervention, évoqué le retour, au bercail, de l’ancien président, Amadou Toumani Touré. «Lors de notre deuxième convention, en notant que les FARE avaient participé à des actions avec l’opposition et des associations concernant le retour du Président ATT, nous avions exprimé l’espoir que la décision prise par l’Assemblée nationale, ouvre la voie à un retour de l’ancien président, dans des conditions conformes à son statut. Aussi, nous sommes heureux pour lui et mesurons toute l’émotion qui sera la sienne en foulant le sol qu’il aime par-dessus tout ».

Abordant la situation nationale, le président du parti, a invité les uns et les autres à une pensée pieuse à la mémoire de tous ceux qui, au sein des Fama, de la Minusma et de la force Barkhane, ont été victimes d’ignobles attentats et autres assassinats. Selon Modibo Sidibé, avec ses amis, notre pays a affronté la partie la plus aigue de la crise et se trouve dans la partie la plus difficile, celle de la stabilisation qui, ajoute t-il, devrait nous conduire à la normalisation. Pour le président des FARE, cette stabilisation, entamée avec l’Accord de Ouaga, les élections présidentielles et législatives, devrait culminer avec l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger ; Un Accord dont la mise en œuvre devrait nous conduire à la normalisation. «Malheureusement, nous en sommes bien loin et le risque est élevé d’un retour à une phase aigue. Ce qu’il nous faut conjurer à tout prix», a affirmé M Sidibé. Qui constate avec désolation et un grand regret que l’insécurité s’est étendue au centre, voir à l’ensemble du pays et sous différentes formes y compris les affrontements communautaires, sur fond de mutations socioculturelles, écologiques et sur fond d’économie criminelle. Au moment où, les zones grises et les «poches» livrées aux menaces, aux fréquentes attaques des groupes armés, aux assassinats, basculent dans l’instabilité et deviennent dangereuses. Pour ne pas arranger les choses, la prolifération des armes légères s’est amplifiée, les tentations d’auto-défense, se font pressantes, une économie rurale qui se délite avec comme conséquence prévisible l’aggravation de la crise alimentaire. « Les Autorités intérimaires n’ont pas encore démontré leur efficacité sur le terrain. L’Accord pour la paix piétine, et les Maliens sont inquiets du manque de perspective…A plusieurs reprises, nous avons interpelé la majorité gouvernante sur l’absence de vision, de cap ; on a l’impression qu’elle n’a pas un agenda stratégique du mandat que les Maliens lui ont confié. Elle nous conduit au bord du précipice ! », a déclaré le président du parti.

Les urgences du peuple, ignorées

Dans le tableau sombre qu’il dépeint (en ce qui concerne la gouvernance actuelle), le président des FARE fait le constat, qu’en quatre ans, les vraies préoccupations (urgences ?) de notre peuple, n’ont pas été priorisées. «Le temps joue contre le Mali, le temps joue contre le Sahel. Occupons-nous donc des seules urgences qui vaillent pour le Mali, pour notre peuple et pour notre sous-région !», a-t-il ajouté. Pour Modibo Sidibé, durant le mandat d’IBK, de programmes d’urgence en programme présidentiel d’urgences, on a pensé à tout, sauf s’occuper des urgences du Mali et des populations. Des urgences qui ont pour nom : insécurité, affaiblissement de la République, délitement de l’Etat et les risques de dislocation de la nation. «Tout cela donne le sentiment d’une majorité gouvernante qui n’a plus la confiance indispensable pour œuvrer au redressement national. Parce que l’urgence aujourd’hui, c’est stabiliser à minima notre pays et d’organiser à date et dans la transparence l’élection présidentielle de 2018. Voilà les tâches indispensables, qu’il nous faut entreprendre par une initiative lucide et robuste en termes sécuritaire et politique»,  conclu Modibo Sidibé.

 

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