Malgré la grève illimitée des magistrats qui perturbe l’acquisition de certains documents comme le casier judiciaire, nécessaire pour postuler aux législatives, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf persiste et signe : « la grève des magistrats n’empêchera pas la tenue des élections législatives ».
Il a fait cette déclaration lors d’une réunion de concertation avec les présidents et représentants de partis politiques sur le déroulement des élections législatives de cette année.
« Il n’est pas possible juridiquement de prolonger le mandat des députés. Les élections législatives se tiendront avant le 31 décembre 2018 », a déclaré le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf.
Ainsi, la date proposée pour le premier tour des élections législatives est le 25 novembre 2018 et pour le second tour, c’est le 16 décembre 2018. L’ouverture de la campagne électorale pour le premier tour est prévue pour le 2 novembre et la clôture est prévue le 23 du même mois.
Pour le ministre Mohamed Ag Erlaf, la grève des magistrats perturbe l’acquisition de certains documents comme le casier judiciaire, nécessaire pour postuler aux législatives. Mais, il a indiqué que le gouvernement est à pied-d‘œuvre pour résoudre ce problème.
Parlant des élections dans les régions récemment créées, il a précisé qu’il faut de nouvelles listes électorales. Toute chose qui, selon lui, rend impossible le pari de l’inclusion dans ces régions. Concernant l’amélioration du taux de participation aux législatives, le ministre Ag Erlaf a déclaré que cela renvoie au grand rôle que doivent jouer les partis politiques.
Lors de la réunion, les représentants des différents partis ont donné leur accord favorable à l’organisation des élections législatives à ces dates.
« Les élections présidentielles ont prouvé qu’il est possible de tenter ce qui apparait comme impossible. L’impossible n’est pas malien. Chacun prendra ses responsabilités pour que ces élections se passent dans les meilleures conditions », a souligné Dr Temoré Tioulenta, membre de la délégation de l’EMP. Ces propos ont été appuyés par la présidente du PRD, Mme Assetou Sangaré. Selon elle, constitutionnellement, le mandat des honorables députés ne peut pas aller au-delà du 31 décembre 2018.
« En tant qu’homme politique, qu’on soit d’accord ou pas, c’est d’aller vers le renouvellement du mandat », a-t-elle laissé entendre.
Adama DAO
Source: Tjikan