Les deux syndicats de la magistrature au Mali (le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA)) sont en grève illimitée sur toute l’étendue du territoire nationale depuis le lundi 27 août 2018 à minuit pour la sécurité physique et économique. Et cette grève ne va pas sans conséquence sur les droits des citoyens. Cette grève illimitée des Magistrats paralyse tout le pays dont la nécessité de diligenter une sortie de crise. C’est ainsi que dans un communiqué de presse en date du lundi 17 septembre 2018, l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH), présidée par Me Moctar Mariko, demande aux deux parties à poursuivre le dialogue, seul moyen permettant d’arriver à une solution. « L’AMDH est préoccupée par cette grève aux conséquences néfastes tant sur la paix sociale que sur les droits humains », a déclaré Me Moctar Mariko.
Dans ce communiqué de presse, l’AMDH s’est dit profondément préoccupée par cette grève aux conséquences néfastes et incalculables tant sur la paix sociale que sur les droits humains. Fidèle à sa mission de protection des droits humains et de médiation pour un climat social apaisé, l’AMDH a entamé une médiation qui a consisté à rencontrer toutes les parties pour non seulement s’enquérir davantage de la situation mais aussi tenter de trouver une issue à la crise. « L’AMDH a ainsi été reçu par le SAM et SYLMA le 7 septembre 2018 au siège du SAM avant d’être reçu par le Premier Ministre, Soumeylou Boubèye MAÏGA, le 14 septembre 2018. A l’issue de ces rencontres préliminaires, l’AMDH a constaté la volonté des syndicats et du Gouvernement à trouver une solution honorable à la crise », souligne le communiqué de presse signé par le président de l’AMDH. En outre, l’organisation de défense des droits de l’Homme demande aux deux parties (le gouvernement et les syndicats) à poursuivre le dialogue, seul moyen permettant d’arriver à une solution. « L’AMDH reste mobilisée pour contribuer à booster et réchauffer ce dialogue entre les syndicats de magistrats et le Gouvernement », a conclu Me Moctar MARIKO.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain