Le ministre porte-parole du gouvernement était hier mercredi face à la presse pour expliquer les grandes décisions prise en conseil des ministres. C’était dans la salle de conférence du centre d’information gouvernemental du Mali (Cigma).
Pour une meilleure organisation des élections, le gouvernement a adopté un processus inclusif, a déclaré le ministre Amadou Koita. C’est dans cet ordre d’idée qu’il a été procédé à la modification de la Loi n°2016-048 du 17 octobre 2016 portant loi électorale. La grande innovation consiste au retour de la carte d’électeur après la parenthèse de la carte Nina. Sur ce point, le chef du département de la Jeunesse et de la Construction citoyenne a affirmé que par ‘’souci de transparence que la première a été remplacée par la seconde’’.
Aussi, poursuit-il, la carte Nina ne présente ni indication du centre encore moins de bureau de vote. Tout le contraire de la carte d’électeur. Les autres modifications sont les suivantes : la fixation d’un délai de cinq jours au ministre chargé de l’Administration territoriale pour la proclamation des résultats provisoires du scrutin ; la suppression du vote par anticipation de forces de défense et de sécurité ; la consultation des représentants des partis politiques pour la création de bureaux de vote ; la possibilité donnée à la Majorité et à l’Opposition de proposer un assesseur par bureau de vote. « Au total vingt neuf articles ont subi des modifications » a souligné le président du parti socialiste Yelen-Kura. Ce projet de loi doit toutefois être soumis au parlement pour adoption.
Sur la question de la certification de l’élection par la Minusma, Amadou Koita affirme « ce n’est pas l’ordre du jour. Ce n’est pas un souhait pour tout bon patriote de voir l’élection certifier par la Minusma. Les institutions fonctionnent normalement. Personne ne doit souhaiter que les nations unies entament la souveraineté de notre pays. C’est une demande de trop. Le peuple saura répondre le moment venu ». Quant à la tenue des élections, Amadou Koita lève toute équivoque. « Elles auront bien lieu et à la date indiquée », martèle-t-il.
D’autres points ont été développés. Il s’agit de l’adoption des projets de texte relatifs à la ratification de l’Annexe II des Statuts de la Compagnie financière Africa 50 concernant les immunités, exemptions et privilèges accordés à ladite Compagnie, adoptés le 29 juillet 2015 à Casablanca. Cela permettra au Mali d’avoir accès à des financements et à l’expertise nécessaire pour le développement des infrastructures, a conclu le ministre porte-parole du gouvernement.
Abdrahamane Sissoko
Source: Le Pays-Mali