Les 25 et 26 mai prochains, l’Alliance démocratique pour la paix (ADP – Maliba) tiendra son deuxième congrès pour dégager « des perspectives concrètes sur la vision du parti ». Modibo Sanogo, Secrétaire général adjoint de la jeunesse ADP, nous confie ses ambitions.
Quelles sont les attentes du parti pour le congrès de ce week-end ?
À partir de ce congrès, nous comptons préparer les élections législatives et communales à venir, dégager des perspectives concrètes sur la vision du parti, faire face aux défis majeurs, l’insécurité et le chômage, et évidemment promouvoir la jeunesse. Nous avons déjà des idées fécondes.
Aliou Boubacar Diallo ambitionnait de devenir le chef de file de l’opposition. Est-ce toujours d’actualité ?
Nous avons déjà montré que nous sommes de l’opposition en ne prenant pas part à l’accord politique. Nous réaffirmons notre position. Chef de file de l’opposition, c’est un détail pour nous. Nous avons déjà dix députés à l’Assemblée nationale. L’ADP s’affirme comme un grand parti.
Comment expliquer que vous n’ayez pas réussi à capitaliser votre bon score à la présidentielle ?
Nous avons du gérer des petites situations, mais ce ne sont pas des problèmes. Nous avons fait face à une petite tension mais aujourd’hui le parti se porte comme un charme. Nous mettrons en œuvre nos idées après le congrès.
Il y a beaucoup de spéculations autour d’Amadou Thiam. Quelle est sa situation actuelle ?
Nous devons sortir de ce débat. Le parti se porte bien. Le Président l’a dit, le parti ne fait pas partie du nouveau gouvernement. Telle est notre position et je ne saurais donner plus d’informations sur ce dossier. Ce que je puis dire, c’est que nous devons abandonner cette démocratie obsolète, centralisée. Nous devons confronter le népotisme et la méritocratie pour voir évoluer la situation positivement.
Une exclusion de Thiam, l’un des visages de l’ADP, ne vous coûtera-t-elle pas cher ?
Nous avons une vision et nous la suivons. Nous ne sommes pas là pour quelqu’un, mais pour le parti. Les uns et les autres doivent le comprendre. Nous ne sommes pas derrière une personne.
Pourtant, nombre de partis au Mali tirent leur essence d’une seule personne…
Effectivement, la plupart sont des partis de personnes. Je suis persuadé que l’ADP – Maliba n’en fait pas partie. Nous comptons promouvoir la jeunesse et, pour y arriver, il faut nécessairement procéder à des passages de témoins. Si ce n’est qu’une seule personne que l’on voit à la tête du parti tout le temps, ce n’est pas très intéressant. À l’issue du congrès, ADP aura un nouveau Président. Ce sera un changement qui voudra dire que notre parti avance.
Boubacar Sidiki Haidara
Journal du mali