Au Sénégal, des organisations non gouvernementales se mobilisent pour éviter qu’une jeune femme accusée de meurtre ne subisse une peine capitale en Arabie saoudite. Une pétition initiée par Horizons sans frontières recueille 3 458 signatures. Selon les autorités, cette Sénégalaise a avoué avoir tué la femme de son patron, qui l’employait comme domestique. Pour les autorités, tout comme les ONG, ce cas met en lumière des trafics que subissent certains émigrés en Arabie saoudite.
Originaire de la banlieue dakaroise, Mbayang Diop, la vingtaine, s’est installée en Arabie saoudite il y a un mois. Cette jeune dame a travaillé une dizaine de jours pour une famille saoudienne comme femme de ménage et les choses ont mal tournées.
« On lui a reproché d’avoir porté atteinte à la vie de son employeur. En fin de compte, la dame n’a pas survécu aux différentes blessures occasionnées par les coups de couteau que la dame lui a donnés, explique Sory Kaba, le directeur des Sénégalais de l’extérieur. Elle a reconnu les faits et aujourd’hui elle est sous mandat de dépôt. »
A Dakar, certaines organisations se mobilisent pour lui éviter une peine capitale. Pour Boubacar Sèye, de l’ONG Horizons sans frontières, ce fait divers révèle l’ampleur de la précarité de certains travailleurs, qui émigrent vers l’Arabie saoudite. « Des agences envoient des femmes en situation de vulnérabilité dans les pays arabes, qui malheureusement pour la plupart vivent l’esclavagisme et sont sans aucune protection en matière de droit international, souligne-t-il. C’est le cas de Mbayang et de beaucoup d’autres femmes asiatiques qui vivent aujourd’hui ce genre de situation dans les pays arabes. »
Autre cas emblématique, qui a également mobilisé l’opinion publique sénégalaise, celui du député Alcaly Cissé, emprisonné depuis quatre ans à Riyad pour une affaire d’escroquerie. Ses avocats ont saisi le groupe des Nations unies sur la détention arbitraire.
Source : RFI