Suite à la publication du rapport intitulé « Savoir c’est pouvoir » dans le cadre de la lutte contre le sida, publié le 21 novembre 2018 par le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé, Mme Ndimira Nsabimana Félicité, a animé une conférence de presse hier, jeudi 6 décembre 2018, au siège de l’Onusida sis à Hamdallaye ACI, en présence du secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida au Mali (Hcnls), Moussa Maïga.
Le rapport que vient de publier le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé, sur la situation du sida dans le monde, part du principe qu’une personne dépistée positive au VIH, mise sous traitement ARV et bien suivie avec une charge virale indéfectible, ne transmet plus le VIH. À propos des données récemment divulguées sur la situation globale obtenue dans la lutte contre le sida, la directrice d’Onusida-Mali, Félicité, rapporte que 36,9 millions de personnes vivaient en 2017 avec le sida, 21,7 millions de personnes ont pu avoir la chance d’accéder à la thérapie antirétrovirale en 2017, 1,8 millions de personnes ont été en 2017 de nouvelles infectées.
Suivant toujours ses propos, en 2017, 940 000 personnes sont malheureusement décédées à cause du VIH sida et depuis le début de l’épidémie, 77,3 millions de personnes ont été infectées par le VIH en plus des 35,4 millions de personnes ayant succombé à des maladies liées au sida. Cela, depuis le début de l’épidémie. Elle révèle qu’environ 9,4 millions de personnes ignorant qu’elles vivaient avec le VIH, en précisant également que plus de la moitié des personnes vivant avec le sida n’a pas de charge virale.
Le présent rapport met en lumière les disparités existantes entre les pays en termes de lutte contre le sida. Sur ce point, elle cite le taux mondial qui est de 47,4% mais 52% pour l’Afrique de l’Est et du Sud, 74% pour la Namibie, 32% pour Éthiopie, 29% pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, 49% pour Burkina Faso et 13% pour le Mali. Elle souligne quelques problèmes, notamment la faiblesse du dépistage due à la stigmatisation et à la discrimination, la faible couverture des services et la faiblesse de financements nationaux et internationaux. C’est pourquoi elle propose comme remède d’atteindre la réalisation de l’objectif d’élimination du sida afin d’atteindre les objectifs 90 90 90 d’ici 2020.
Une volonté politique plus affirmée, davantage de financements domestiques et internationaux à mobiliser, le renforcement des services de santé, la disponibilité, l’accessibilité, l’acceptabilité ainsi qu’une bonne qualité des services…sont alors recommandés à ce titre.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays