- Une dizaine de clubs prêts à boycotter le championnat version Conor
Selon des sources généralement bien informées, la présidente du Comité de normalisation de la Fédération malienne de football, Mme Daou Fatoumata Guindo, est en train de faire tout pour négocier la prorogation de son mandat auprès de la Fifa. Voilà pourquoi elle veut tout retarder jusqu’au 30 avril prochain. Mais d’ores et déjà, une dizaine de clubs ne veulent pas jouer le championnat que le Conor compte organiser.
Comme nous l’avions annoncé dans notre précédente édition, le Comité de normalisation de la Fédération malienne de football n’est pas prêt à partir avant le 30 avril prochain, délai fixé par la Fifa pour régler définitivement la crise du football malien. En d’autres termes, Mme Daou Fatoumata Guindo et son équipe veulent tout simplement s’éterniser aux affaires. Voilà pourquoi rien ne bouge presque depuis la mise en place de ce Conor, à part le renouvèlement de la Ligue de football du district de Bamako, le week-end dernier.
Après avoir écouté les différents protagonistes, on attend avec impatience la solution préconisée par le Conor au niveau des Ligues régionales de Ségou et de Kayes. Jusqu’à présent, c’est silence radio. La raison est très simple : il s’agit de gagner du temps pour que ces problèmes ne puissent être réglés avant la fin du délai, le 30 avril.
Pour compliquer davantage cette situation, la présidente du Conor veut, coûte que coûte, organiser le championnat national Ligue 1. Mais avec combien de clubs ? Et avec quel financement ? Puisque selon nos informations, le département des Sports n’est pas prêt à débourser un franc tout comme le sponsor officiel à savoir Orange-Mali. « Vous savez, Orange-Mali ne connait pas le Comité de normalisation puisqu’il n’y a pas de contrat entre eux. Je ne sais pas comment cette Société puisse débourser ses sous pour l’organisation du championnat. Je pense aussi que l’Etat ne dépensera pas de l’argent pour cela. Peut-être que le Conor a d’autres promesses pour financer ce championnat »précise un dirigeant sportif. Un autre d’enfoncer le clou : « Je pense que le Comité de normalisation perd son temps pour les préparatifs de démarrage du championnat au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes, notamment au niveau des ligues de Ségou ou de Kayes. On veut tout simplement nous faire dormir avec le championnat. Je ne pense pas qu’il va y avoir des clubs pour jouer cette compétition ».
En tout cas, aux dernières nouvelles, une dizaine de clubs de Ligue 1 veulent boycotter ce championnat. Une pétition est en train d’être signée par chacun des responsables de ces clubs et qui sera ensuite envoyée d’abord au département des Sports et ensuite à la Fifa.
En tout cas, la présidente du Conor est en train de négocier son mandat. Selon elle, le temps imparti pour la tenue d’une Assemblée générale élective afin de mettre en place un nouveau Comité exécutif de la Femafoot ne suffit pas. « Nous comptons démarrer le plus rapidement possible et avec l’aide de tout le monde le championnat avec 20 clubs et 2 poules. A la fin, 6 clubs seront relégués en 2ème division. Comme nous allons organiser la montée où les deux clubs compléteront les 14 pour faire 16, c’est en ce moment que nous allons organiser l’élection du président de la Femafoot. C’est pour vous dire qu’on ne peut tenir l’Assemblée générale élective avant la fin du championnat ». Parole de Mme Daou Fatoumata Guindo.
En plus de cette situation pas très claire du Conor, les frondeurs, eux aussi, ont leur agenda. Il s’agit de faire tout pour que le Mali puisse être suspendu par la Fifa car ils savent bel et bien que c’est déjà cause perdue pour eux, en ce sens qu’ils n’ont pas la chance de gagner cette élection de la Fédération. Donc, tous les moyens sont bons pour empêcher la tenue d’une élection transparence et crédible.
Il urge donc pour l’Etat de prendre ses responsabilités.
A.B. HAÏDARA
Par Aujourd’hui-Mali