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MISSABOUGOU : Près de douze hectares démolis, hier

La Société immobilière et foncière du Mali (Sifma) a mis en exécution,  hier son acte de démolition délivré par la justice depuis 2011. Des dizaines de concessions à Missabougou, près de l’Hôpital du Mali,  ont été démolies.

 

 Après plusieurs années de traîne devant la justice, l’opposant à des particuliers sur ses titres  (1760 ; 1761 ; 1762) acquis en 2005 près de l’Etat au même titre que d’autres sociétés immobilières à Missabougou, près de l’Hôpital du Mali, la Société immobilière et foncière du Mali (Sifma SA) a eu gain de cause en 2011.

Avec pédagogie, le PDG de la Sifma SA, Mamadou Guediouma Coulibaly avait tenté une conciliation pour ramener les victimes à la raison. Les sommations et les titres pour les  éviter la dilapidation de leurs ressources sur ces terrains morcelés par un certain BakaraDiallo n’ont rien servi.  Les occupants n’ont pas cédé !

Pis, malgré les injonctions, certains occupants illégaux ont continué à construire des grands immeubles. L’irréparable est intervenue hier : la Sifma-SA a mis en exécution sa grosse de démolitions. Des dizaines de concessions ont été démolies tout simplement par la société.  L’ambiance était morose, des ustensiles de cuisine, des matelas et bien d’autres effets de ménage étaient posés à même le sol. La foule, sortie massivement, en spectateur, était dispersée le long de la zone rouge.

Résignées, des femmes et des hommes étaient effondrés par la faute de Bakara Diallo, qui avec la complicité de l’ancien maire de la Commune VI, Souleymane Dagnon et de celui du district de Bamako, Adama Sangaré sans oublier la complicité d’un homme de droit, était parvenu à morcelés lesdits titres fonciers.

Le vacarme était total, dans une froideur inexplicable, l’engin dévastateur a rasé tout sur son passage: des murs de maisons, des arbres, des câbles électriques. Bref, aucun endroit n’a été épargné hier matin.

La démolition conduite par un certain Bagayoko, huissier de son état, étaient  accompagnés par une horde de policiers, de la garde nationale et de la gendarmerie armés, au nombre de 150 personnes.

Les victimes de Bakara Diallo

Souleymane Samaké, après la démolition de sa maison, ne croyait pas à ses yeux, lui qui croyait avoir un refuge à Missabougou. “La faute ne vient pas de nous. Depuis 2005, nous avons acheté notre terrain à Bakara Diallo qui est le propriétaire de ces parcelles. Nous avons les papiers signés par le maire principal du district de Bamako, Adama Sangaré. Nous ne comprenons pas ce qui se passe dans notre pays maintenant. Nous n’avons jamais été consultés d’une démolition quelconque. Mais il est grand temps que les plus hautes autorités du pays prennent cette situation de démolition en main. Comment déguerpir quelqu’un qui occupe un espace depuis 2005. Nous n’avons nulle part où se caser maintenant. Bakara Diallo a tenu plusieurs réunions nous demandant de rester. Il a dit que les pouvoirs publics demandent juste la propreté dans le coin… Aujourd’hui, on casse nos maisons”, se plaint Souleymane Samaké, victime.

Un autre, sous anonymat, ajoute : “La Sifma dit qu’il va détruire tout cet espace. Cet espace est réputé coriace parce que considéré comme une niche de malfrats et de bandits de grand chemin. Nous nous sommes opposés à la démolition des maisons ici à un moment donné”, s’est rétracté face à la témérité de la situation.

Les éclaircissements du PDG de la Sifma SA

Pour le directeur de la  société Sifma S.A, Mamadou Guédiouma Coulibaly, la plupart de ces occupants sur cet espace sont de mauvaise foi. “Depuis courant 2003, sous le régime Alpha Oumar Konaré, après une demande adressée au ministère de l’Urbanisme pour nos titres fonciers, nous avons reçu les documents dûment signés des titres fonciers, 1760, 1761 et 1762. Nous avons hérités ces titres de l’Etat depuis 1982 et qui a aussi reçu du colon. Le titre colonial date du 25 mai 1919 sous le numéro 239. Les occupants des sites reconnaissent être sur un titre de l’Etat alors que le nommé Bakara Diallo brandissait le titre de droit coutumier pour pouvoir morceler ces titres. Après plusieurs recours auprès de la justice, elle a ordonné de déguerpir les occupants depuis 2011. Et avant, nous avions demandé aux occupants de venir acheter leur terrain auprès de notre société, mais ils ont refusé. C’est une décision de la justice qu’on respecte, le Mali est un pays de droit”,  a défendu le directeur de la société SIFMA, Mamadou Guédiouma Coulibaly. Ce qui est sûr, selon le directeur Coulibaly, ces travaux de démolitions s’étendront sur d’autres sites de la société pris en otage par des spéculateurs fonciers.

A titre de réparation, la société entend porter plainte contre des municipalités, notamment contre l’ancien maire de la Commune VI, Souleymane Dagnon et du district, Adama Sangaré.  Le PDG de la Sifma invite les citoyens à éviter les parcelles octroyées à partir d’une lettre d’attribution mais il faut s’assurer obtenir un permis qui constitue une couverture de l’Etat pour tout citoyen. “Ça permet de connaître l’état du terrain puisque cela implique plusieurs services de l’Etat”, a conseillé M. Coulibaly.

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