Moins de 48 heures après son officialisation, l’ossature de l’organe législatif en vue est décriée. Une contestation qui risque de secouer fortement la Transition déstabilisée par l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), et finira par unir les adversaires d’hier: le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) et l’Alliance Ensemble Pour la Mali (EPM).
L’heure des règlements de comptes semble sonner pour le pouvoir. De toutes parts, les communiqués fusent pour dénoncer l’immixtion de l’armée suite aux agissements des « rois » de Kati. Le désaveu semble total à l’endroit de la team GOITA.
DIVORCE CONSOMME POUR DE BON ?
Les quotas du Conseil National de la Transition (CNT) ont été rendus officiels provoquant une bombe sociale. Au vu des sensibilités qui siégeront, seulement celle des militaires aura vingt-deux (22) sièges. Du jamais vu dans un Mali où l’armée est censée être «la grande muette» et apolitique.
Les porteurs d’uniformes sont suivis par l’arène politique qui n’obtient que la moitié tandis que le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) ne récoltera que huit (08) places. Un tri favorable aux « rois » de Kati qui montre bien qu’ils n’entendent pas rester en marge de la vie politique.
Sauf que ce décret semble ne pas passer comme une lettre à la poste. L’essentiel des entités de l’arène a dénoncé la main-mise de la junte et la modique représentativité de onze (11) sièges attribués aux acteurs politiques.
Le Mouvement Espoir Mali Koura (EMK) réfute toute participation au CNT. Les hommes de Cheick Oumar Sissoko indiquent qu’ils ne sont ni demandeurs, ni preneurs dans sa forme et sa composition.
Il en sera de même pour le M5-RFP qui n’ « ira pas du dos de la cuillère », Informé par les réseaux sociaux, le groupement à l’origine de la Transition. Précisant ne pas avoir été officiellement saisi de cette question vitale pour la bonne marche de la Transition en dénonçant une violation des textes fondamentaux du Mali, il fustige le délai de 48 heures imparti. Surtout que les compatriotes du pays profond ne peuvent s’y plier pour réunir les documents requis.
Si le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) indique que les choix finaux ont été faits en réalité, il règlera ses comptes avec le Colonel Assimi Goïta Assimi en ces termes: «Il est inadmissible que le Vice-président de la Transition, encore Président du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) non encore dissout, dispose d’un pouvoir de censeur pour choisir les bons et mauvais candidats en lieu et place des entités concernées. De quelle connaissance des candidats, de quel droit ou encore de quelle légitimité disposerait-il pour s’octroyer une telle prérogative dont le but inavoué est d’amener les seuls amis, parents et affidés au CNT ?»
Une montée de ton qui pourrait bien aboutir à des envies de battre le pavé. Le Mouvement du 5 juin a invité le peuple malien à la « résistance » et pourrait bien occuper la posture du tombeur de roi.
Le son de cloche est pareil au niveau de le Parti YÈLÈMA, formation présidée par Moussa Mara. La formation “Le Changement”, a rapidement tenu une réunion extraordinaire où la conclusion est (…)
Par BAMOÏSA
NOUVEL HORIZON