La première réunion du Comité consultatif national pour la mise en œuvre du programme gouvernance locale redevable (PGRL) s’est tenue hier jeudi au centre Aoua KEITA. Les missions assignées à cette rencontre étaient de faire le bilan à mi-parcours du programme et de proposer des solutions aux difficultés constatées à sa mise en œuvre en vue l’assurer une bonne exécution.
Cette réunion était présidée par le chef de cabinet du ministère de la Jeunesse et de la construction citoyenne, Cheick Oumar COULIBALY qui avait à ses côtés le représentant de l’ambassade des Pays-Bas au Mali, Mamadou BAH ; le représentant du consortium de mise en œuvre du PGRL, Jean OUEDRAGO.
Les membres du comité, les agents d’exécution du programme, les jeunes leaders des 4 régions retenues par le programme, les responsables des services publics de l’État ont également participé à cette réunion qui ambitionnait de définir les conduites à tenir pour l’effectivité totale de ce programme.
Dans ses mots de bienvenue aux participants, le représentant du consortium (ICCO, Oxfam Novib et SNV) de mise en œuvre du PGRL, Jean OUEDRAGO a rappelé que le PGRL est un projet de 5 ans qui est financé par l’ambassade des Pays-Bas au Mali à hauteur de 9 millions d’euros, soit près de 5 milliards de FCFA.
Il a expliqué que ce projet a été conçu pour aider le pays dans son développement durable après les événements de 2012 avec comme objectifs majeurs de renforcer la gouvernance locale ; de contribuer à redynamiser le développement à la base, à travers le contrôle citoyen ; d’atténuer les conséquences du conflit, et de renforcer la cohésion sociale.
En cours d’exécution depuis novembre 2014, M. OUEDRAGO dit fonder l’espoir que ce programme permettra de booster le développement durable dans les régions de Gao, de Tombouctou, de Ségou et de Mopti, qui constituent ces zones d’intervention, à travers le financement des initiatives et des projets axés sur la gouvernance et le développement local.
Il a toutefois précisé que ce programme ne couvre pas l’ensemble de ces régions citées ; d’où son appel au bailleur en vue de l’élargissement de l’initiative à l’ensemble des cercles des 4 régions retenues pour son exécution.
À sa suite, les points focaux du projet basés à Niono et à Gao ont fait des témoignages sur les réalisations enregistrés par le programme dans leur localité. Ils ont estimé que le PGRL a été d’un grand apport pour l’implication des jeunes dans la gestion et dans le développement local, à travers ses activités de formation et sensibilisation.
Aussi, à Niono tout comme à Gao, ils affirment avoir organisé des émissions radiophoniques sur la gouvernance locale, sur les devoirs et droits des populations ; réalisé des activités appropriées face à la situation multidimensionnelle que traverse le Mali en vue de renforcer la cohésion sociale ; formé des jeunes à l’entrepreneuriat ; participé à des débats publics sur les budgets communaux, etc.
Outre ces activités, le PGRL a financé, à ce jour, 22 projets dont les montants s’élèvent à 333 millions de FCFA.
« En si peu de temps, nous avons compris que les jeunes de Niono de plus en plus s’intéressent à la gestion locale. Ce qui est un grand pas dans le développement d’une communauté », a témoigné le point focal du PGRL de Niono, Fatoumata KOUYATE.
Quant au représentant de l’ambassade des Pays-Bas au Mali, il a indiqué que ce programme faisait partie des contributions des Pays-Bas pour la sortie de crise au Mali et au renforcement de la cohésion sociale. Or, soutient-il, il ne peut pas y avoir de cohésion sociale sans une bonne gouvernance, et c’est pourquoi il a insisté sur le fait que le programme met l’accent sur la culture de la gouvernance.
De son côté, le Chef de cabinet du ministre de la Jeunesse, à la lumière des interventions, s’est réjoui des visions du PGRL qui cadrent bien avec celles du président IBK et de leur département. Ainsi, a-t-il réitéré, leur disponibilité à accompagner et à soutenir ce programme.
Par Sikou BAH