Pour avancer concrètement dans la réalisation des objectifs au plan mondial, il faut un questionnement continu en vue de sa cohérence, son efficacité et de son impact sur les actions entreprises
L’Assemblée nationale abrite depuis hier un séminaire d’autoévaluation du parlement malien sur les Objectifs du Développement durable (ODD). Organisé conjointement avec l’Union inter parlementaire (UIP), cet exercice vise à assister le parlement à évaluer son degré de préparation en faveur des ODD. Il s’agit d’identifier des stratégies, mécanismes et partenariats pour appuyer plus efficacement leur mise en œuvre.
La cérémonie d’ouverture présidée par le président de l’hémicycle, Issaka Sidibé, a enregistré la présence de la consultante sur les ODD pour l’UIP, Mme Isabel Obadiaru. Y ont pris part l’ensemble des services du parlement ainsi que d’autres structures étatiques et de la société civile.
A l’ouverture de la cérémonie, Mme Isabel Obadiaru s’est dite ravie de voir les ODD devenir un sujet très important dans la collaboration entre l’UIP et l’Assemblée nationale du Mali. Elle a indiqué que l’UIP accordait une grande importance aux ODD. C’est dans cette optique qu’elle a commencé par organiser très tôt une intervention parlementaire auprès des Nations-Unies afin que les objectifs puissent inclure la perspective des parlementaires. Selon Mme Isabel Obadiaru, les points de vue des parlements du monde entier ont, en effet, enrichi la formulation et l’articulation des ODD. Et l’UIP est fière d’avoir contribué à ce processus. Grâce à ce travail, les membres de l’UIP ont réaffirmé leur vision du développement durable fondée sur les droits humains, l’égalité, l’éradication de la pauvreté, la paix et la sécurité et se sont engagés à prendre les mesures nécessaires pour réaliser les ODD.
Malgré cet apport, la représentante de l’UIP estime que pour avancer concrètement dans la réalisation des objectifs au plan mondial qu’il faudrait un questionnement continu en vue de sa cohérence, de son efficacité et de son impact sur les actions entreprises. Est-ce que les améliorations concernent le bien-être des citoyens, notamment les plus pauvres ? Assurent-elles l’accès à une éducation et à des services de qualité pour tous, sans aucune distinction de genre, âge, statut, etc.? Répondent-elles aux besoins spécifiques des enfants, des jeunes et des femmes?
Ce ne sont là que quelques-unes des questions à garder à l’esprit en terme de promotion des valeurs démocratiques et de renforcement de la capacité des parlements à mettre en œuvre les ODD.
Au nom du gouvernement du Mali, le directeur adjoint de la coopération multilatérale au ministère des Affaires étrangères, Seydou Coulibaly a expliqué que cette activité intervient à un moment charnière, où notre pays s’apprête à présenter son rapport volontaire national sur l’état de mise en œuvre des ODD auprès des Nations unies.
Pour sa part, le président Issaka Sidibé a rappelé que le parlement du Mali est pionnier dans la création des comités de suivi de la mise en œuvre. A ce titre, il ne peut, en aucun cas, rester en marge de cette auto-évaluation des activités qui, du reste, concernent les vives préoccupations des populations. De son point de vue, cet exercice d’auto-évaluation devra permettre d’accélérer la transposition des ODD dans le travail parlementaire. Il traduit, a-t-il poursuivi, la détermination des députés à utiliser leur pouvoir législatif et de contrôle de l’action gouvernementale pour inciter l’exécutif à la mise en œuvre des ODD.
Lougaye
ALMOULOUD
Source: Essor