Visite guidée des services de One Stop center basé au centre de santé de référence de la commune I du district de Bamako pour la prise en charge des violences basées sur le genre, exposition des produits réalisés par les bénéficiaires de l’initiative spot light, présentation des maris modèles contre les VBG… voilà entre autres activités phares qui ont marqué l’évaluation du projet Initiative spot light le jeudi 6 avril dernier sur le terrain de football de Korofina en Commune I du district de Bamako.
Plusieurs personnalités ont pris part à cette journée dévaluation. Il s’agit notamment du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Seydou Coulibaly, du secrétaire général du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Sayon Doumbia, du représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies, coordonnateur humanitaire et coordonnateur du système des Nations Unies au Mali, Alain Noudéhou. A ceux-ci, il faut ajouter les responsables de Onufemmes, des autorités coutumières, des bénéficiaires de l’Initiative Spot light.
Cette journée d’évaluation a commencé par la visite de One Stop center dans les locaux du centre de santé de référence de la commune I avant de se terminer sur le terrain de football de Korofina autour des expositions des produits réalisés par les bénéficiaires du projet encadrés par les Ongs APDF et ASFAD.
Dans son intervention, le représentant du maire de la commune I Diakaridia Sangaré s’est réjoui de cette visite de haut niveau dans sa localité par rapport à l’évaluation de l’Initiative spot light. Il a présenté des réalisations de ce programme Initiative SPOTLIGHT inutile Mobilisation Sociale sur les VBG, les pratiques néfastes et la santé de la reproduction dans la Commune I du District de Bamako. “Ce sont les 49 secteurs de la Commune I dans du District de Bamako qui ont bénéficié de ce projet pour une population totale de 129 242 bénéficiaires dont 73 893 Filles, 13 922 garçons 31 649 femmes et 9 778 Hommes. Lequel projet a pour objectif général de faire évoluer les normes sociales qui soutiennent la pratique des mutilations génitales féminines, les mariages avant 18 ans, les autres VBG et de contribuer à l’autonomisation des adolescents, filles et garçons âgés de 13 à 18 ans et à faciliter leur accès aux services sociaux adaptés selon leurs besoins spécifiques en vue de leur participation active dans la prise de décision socio-économique”, a expliqué le représentant du maire de la commune I.
A cet effet, le programme offre les prises en charge psychosociale et médicale aux survivantes des VBG et assure le référencement vers les services spécialisés pour les autres besoins de prise en charge. “Le programme a autonomisé plus de 490 adolescents dans les filières porteuses telles que les saponifications et la pâte d’arachide”, a soutenu le représentant du maire. Aussi, il a ajouté que pour renforcer la mobilisation des bénéficiaires, les ONGS ont mis en place plusieurs plateformes communautaires telles que les clubs de maris modèles et futurs maris modèles, les groupements de femmes, les points focaux communautaires, le réseau d’hommes et de garçons engagés par Commune, les clubs dans les écoles et Madersas partenaires et surtout les groupements d’adolescentes composés de 10 adolescentes dans chaque secteur d’intervention du projet.
APDF, plus de 30 ans de combat pour les droits des femmes
Cette activé d’évaluation a été couplée de l’anniversaire de l’APDF, une organisation créée le 6 avril 1991 par l’ex ambassadeur du Mali en Allemagne, ancienne syndicaliste feue Fatoumata Siré Diakité et pionnière au Mali pour le combat des droits des femmes.
“APDF est une organisation pionnière au Mali pour l’abandon de l’excision et aussi pour la défense des droits des femmes. Sa fondatrice a fait l’objet de toute sorte de critiques, de préjugés mais cela ne l’a pas découragé de son combat”, a témoigné la présidente nationale de l’APDF Mme Diawara Bintou Coulibaly. Selon elle, de nos jours l’association compte plus de 40 000 membres présents dans les régions du Mali, le district de Bamako, dans les cercles, les communes avec des milliers de femmes formées en AGR.
A cet égard, dans le cadre du l’Initiative Spot light, APDF intervient dans le district de Bamako dans les régions de Ségou, San, le cercle de Bla. A travers ce projet, ce sont plus de 320 femmes reparties en 12 regroupements qui ont bénéficié de soutien notamment des kits pour la fabrication de savon, en coupe couture.
Pour joindre l’utile à l’agréable dans le cadre son anniversaire, l’APDF a fait des dons de kits de savonnerie et de coupe couture à 12 groupements cela avec le soutien de Onufemmes, à travers l’appui de l’Union européenne et les Nations Unies.
Après les visites, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères s’est félicité du travail abattu par le service des One stop center qui a pour vocation, de prévenir, de lutter contre les violences basées sur le genre à travers toute une gamme de services notamment la prise en charge psycho sociale, médicale, judiciaire.
Selon lui, le point de satisfaction s’explique par une participation effective, inclusive de la communauté. Selon le secrétaire général du département des Affaires étrangères, l’Initiative Spot Light est un mécanisme adapté qui est en train de faire des résultats probants. Il a profité de cette tribune en demandant de songer dès à présent à la pérennité du projet même après le retrait des partenaires.
Kassoum THERA
Source: Aujourd’hui-Mali