Il faut croire que la rencontre du dimanche dernier a été vraiment salutaire pour avoir réuni autour de la même table toutes les parties prenantes dans la crise du nord du Mali. Certains, à l’image de Sidi Mohamed Brahim Ould Sidatt, membres de la CMA, en ont profité pour vider leurs billes.

L’ancien rebelle semble avoir des griefs contre le Comité de suivi de l’accord, mais aussi quelques ressentiments contre les autorités maliennes. C’est ainsi qu’il a affirmé qu’aujourd’hui, il faut des actes et non des mots. Le maire de Ber soutient que même pour le retour de la confiance entre les uns et les autres, il faut poser des actes qui montrent réellement que l’accord est dans sa phase opérationnelle.

Il ne démord pas  dans sa prise de décision, car il pense que l’accord connait des difficultés énormes dans son application, or c’est pendant cette application que les uns et les autres sauront apprécier l’accord. Egalement, Sidatt soutient que c’est à cette seule condition que l’accord pourra être accepté de tous. «Il y a plus de discours que d’actes», a-t-il, dit.

Et d’indiquer  qu’il y a un moment pour faire la guerre et un autre pour la faire la paix. C’est ce dernier moment qui est en cours. Pour ce faire, il a aussi affirmé qu’ils étaient autant engagés dans la guerre que pour le retour de la paix aujourd’hui.

L’homme fort de la CMA pense également que l’accord est une chance, car il constitue un moule pour le Mali nouveau. A ce titre, il appelle les uns et les autres à y mettre du sien pour sa réussite. Partant, Sidatt demande à ce que la confiance entre tous les Maliens soit une réalité, c’est la seule solution pour le retour d’une paix véritable au Mali.

Cette prise de position du maire est un réel signe d’espoir quant au retour de la paix et la quiétude dans le septentrion de notre pays. Cela signifie que la CMA s’est résolument engagée dans le processus irréversible du retour de la paix et la cohésion sociale. Il reste à savoir si son appel sera entendu par qui de droit pour que les lignes bougent enfin dans le processus de mise en œuvre de l’accord pour l’honneur et le bonheur des Maliens. Dieu veille !

Harber MAIGA 

Source : Le Prétoire