Le président de la Fédération nationale des associations de la santé communautaire du Mali (FENASCOM), Yaya Zan KONARE a présidé hier jeudi la rencontre de création d’une plateforme des organisations de la société civile (OSC) en faveur de la Couverture maladie Universelle (CMU) d’ici à 2018. À l’issue de cette rencontre, les participants se sont accordés sur la forme et le fond du regroupement par l’adoption de son plan d’action et des commissions de travail.
Plus d’une vingtaine de responsables des acteurs de la société civile, des responsables de services centraux de la santé, des partenaires techniques et financiers dont Save the Children y ont pris part. L’objectif de la rencontre était de discuter de la faisabilité, des missions et rôle de cette plateforme dans la mise en œuvre de la Couverture maladie Universelle dans notre pays.
Selon le président de la FENASCOM, l’initiative rentre dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’atelier organisé, en février dernier, avec le soutien de l’ONG Save the children. Il a rappelé que c’est ’à l’issue de cet atelier que les participants ont convenu de la nécessité de mettre en place une plateforme qui va fédérer l’ensemble de la société civile intervenant dans le domaine de la santé.
« Pour accompagner ce processus, c’est l’ensemble des acteurs de la société civile intervenant dans le domaine de la santé qui a décidé de se retrouver au sein de cette plateforme. Et, l’initiative était en cours depuis longtemps », a ajouté M. KONARE.
Le président de la FENASCOM a relevé les efforts que le gouvernement est en train de faire en matière d’accès aux soins sur l’ensemble du territoire national. L’ANAM, le RAMED sont, entre autres, mesures que le gouvernement a initiés pour améliorer le secteur de la santé, a cité M. KONARE. Ces efforts, a-t-il poursuivi, devraient être renforcés par l’implication de la société civile qui ne peut, selon lui, rester en marge du processus compte tenu de son rôle et de ses missions dans le pays.
Dans tous les cas, a soutenu M. KONARE, si le gouvernement prend la décision d’aller à la couverture maladie universelle, la société civile n’a que l’obligation et le devoir d’accompagner le processus pour le bien-être des populations dont elle défend les intérêts.
Ainsi, selon lui, cette plateforme apolitique aura la lourde responsabilité de mener des actions conformément à la déclaration de politique sectorielle de santé et de population adoptée le 15 décembre 1990 par le gouvernement malien en vue d’accompagner et soutenir la mise de la CMU.
« C’est une opportunité et une occasion pour nous de montrer une fois de plus notre engagement et disponibilité à soutenir les actions qui sont en cours. Nous devons montrer notre intérêt à consolider les efforts du gouvernement dans l’atteinte des objectifs de la couverture maladie universelle d’ici 2018 », a-t-il exhorté.
Le directeur adjoint de la l’Union technique de la mutualité (UTM), Cheickna TOURE, dans le même sillage que le président de la FENASCOM, a fait une présentation pour rappeler aux participants leurs rôles en tant membre de la société civile dans la mise œuvre de la couverture maladie universelle au Mali.
Il a expliqué que la société civile ne peut jouer pleinement son rôle dans la mise en œuvre de la CMU tant qu’elle n’assume pas les missions qui lui sont confiées. A son avis, au moins la société civile a 3 rôles importants qui sont : le rôle de plaidoyer, de veille et opératoire. Et le respect de ces rôles doit en principe concourir à l’accès équitable des soins de santé et à la distribution de soins de qualité à la population sur l’ensemble du territoire national.
Aussi, dans sa présentation, il a rappelé qu’il ne suffit pas d’avoir des soins de santé, mais qu’il faut des soins de santé de qualité et attrayants. Sinon, même si on fait des soins à zéro franc, les gens ne vont pas fréquenter les structures sanitaires, a-t-il prévenu.
À l’issue de la rencontre, des cadres de travail ont été dégagés. Et la présidence de la plateforme sera assurée par le président de la FENASCOM pour 3 ans.
Par Sikou BAH
Source: info-matin