Élu à la suite du 23e congrès de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), tenu les 9 et 10 avril derniers, le secrétaire général du nouveau bureau de l’AEEM était, hier jeudi, face à la presse, sous l’Acropole de la FAST, sur la colline de Badalabougou. Il a assuré qu’il n’y a ni confusion ni bicéphalisme à la tête de l’association estudiantine, seul le bureau élu avec à sa tête, Abdoulaye Salam TOGOLA, en présence des partenaires de l’AEEM est légal.
La conférence animée par le tout nouveau secrétaire général, a enregistré la présence de plusieurs de ses proches collaborateurs, dont son adjoint, Moussa NIANGALY, et le secrétaire chargé de l’organisation, dont la coalition a permis la victoire de M. TOGOLA.
Le secrétaire général a reconnu que les nombreuses rumeurs nourries autour du nouveau bureau résultent des difficultés enregistrées dans l’organisation de ce congrès. En effet, selon lui, la date de ce congrès a été plusieurs fois fixée et reportée, à cause des hésitations et des réticences du secrétaire général sortant, Ibrahima TRAORE, qui n’a jamais voulu jouer franc jeu dans cette affaire. Il a pris l’argent des partenaires : 10 millions du ministère de l’Éducation nationale et 2 millions de francs CFA du Centre national des œuvres universitaires (CNOU) avant de se mettre dans une logique de sabotage du congrès, avec comme seul objectif de se maintenir à la tête de l’organisation.
« Voyant sa défaite venir, il a saboté le congrès national en organisant son congrès à lui, à l’INA (Institut national des arts). Mais le congrès qui a regroupé tous les élèves et étudiants du Mali, de Kayes à Gao, en présence des partenaires (les deux départements de l’éducation et les anciens de l’AEEM) s’est tenu dans l’amphithéâtre de la FAST, comme il en a été ainsi, depuis quelques années. À l’issue des travaux, Abdoul Salam TOGOLA a été élu comme secrétaire général, son adjoint est M. Moussa NIANGALY », a indiqué le conférencier.
Pour la tenue de ce congrès, les élèves et étudiants, après avoir été trahis par Ibrahim TRAORE, les responsables de l’organisation estudiantine ont été obligés de démarcher, à nouveau, des partenaires en vue de mobiliser des fonds, a expliqué M. TOGOLA. C’est dire que le secrétaire général sortant doit justifier la gestion des 12 millions à lui offerts par les partenaires pour la tenue de ce congrès, a-t-il fait savoir. Déjà, une plainte a été introduite contre lui dans ce sens. Nonobstant ce comportement peu responsable du bureau sortant, M. TOGOLA a invité les élèves et étudiants à la cohésion nationale pour l’intérêt commun de notre école qui a plusieurs défis à relever.
Aussi, après la réalisation de l’infirmerie par les autorités nationales, comme souhaité par les étudiants, le secrétaire général de l’AEEM a indiqué que le plus grand rêve des élèves et étudiants du Mali est la réalisation, sur la colline de Badalabougou, d’une bibliothèque nationale digne de notre université. Aussi, le nouveau bureau se préoccupe-t-il de la stabilité de notre espace scolaire et universitaire. C’est pour cela que son mandat est placé sous le signe du rassemblement. Ainsi, il a profité de la conférence de presse pour inviter tous ceux ambitionnent une école apaisée et performante à le rejoindre pour le renouveau de notre école.
Par contre, le conférencier a mis en garde tous les perturbateurs ; contre toute action tendant à mettre les élèves et étudiants dans la rue. « Ce temps et révolu, avec le système LMD. Il n’y a plus de place aux années tronquées. Les étudiants ont besoin de plus de temps pour achever leurs programmes. Nous avons besoin le plus de temps possible », a indiqué le nouveau secrétaire général.
Selon lui, tous ceux qui tenteront de ramer à contre-courant de la masse seront sanctionnés sans pitié, conformément aux textes en vigueur.
Pour les rumeurs d’immixtion d’un ‘’ancien secrétaire général de l’AEEM, Moussa TIMBINE, dans les affaires de l’AEEM’’, Abdoul Salam TOGOLA a indiqué qu’il ne s’agissait que d’une volonté de la part de ses adversaires de le salir. En effet, a-t-il expliqué, l’honorable TIMBINE, ancien de l’AEEM, comme d’autres camarades, était de la commission scientifique. L’AEEM fait recours à cette commission, ces dernières années, pour apaiser les congrès. C’est à ce titre qu’il a participé, avec d’autres anciens, à l’organisation de ce congrès.
« Ce que je ne comprends pas d’ailleurs, c’est le fait que l’honorable, qui n’était même pas le président de la commission, mais un membre, soit tant indexé par des adversaires. Pourquoi alors des gens veulent lui faire porter un chapeau qui ne lui ressemble pas ? Je pense qu’il s’agit d’adversaires politiques qui veulent transporter leur adversité sur l’espace scolaire et universitaire », a-t-il expliqué.
Abdoul Salam TOGOLA a remercié les autorités et les partenaires qui se sont mobilisés pour la réussite de ce rendez-vous, avant d’appeler l’ensemble des élèves et étudiants à la cohésion pour relever le défi générationnel qui se pose en eux.
Par Sidi Dao
Source: info-matin