Le Mouvement Yerewolo debout sur les remparts, dirigé par Adama Diarra dit Ben Le Cerveau, membre du CNT, a tenu ce vendredi un grand meeting au Palais de la Culture Amadou Hamapâté Bah pour réitérer son exigence de départ de la Minusma de notre pays avant le 22 septembre.
Réunis au Palais de la culture de Bamako, les membres du groupe anti-français Yerewolo Debout sur les remparts ont décidé de descendre dans la rue le 22 septembre prochain, non pas pour demander, mais pour chasser les troupes de la MINUSMA du pays. Il s’agira de «l’opération bonnet bleue contre Casques bleus».
Pour Cheikh Ballo, un responsable de Yerewolo Debout sur les remparts, coiffer d’un bonnet bleu qui haranguait la foule «le terroriste au Mali, c’est la France, et quand nous avons chassé la France. Ce qui est resté, c’est la MINUSMA (mission de l’ONU au Mali)…tout ce qui se passe au Mali passe maintenant par la MINUSMA. C’est pourquoi le seul ordre du jour c’est le départ de la MINUSMA pour que nous puissions retrouver la paix, car nous avons perdu notre souveraineté ».
Le président du mouvement Yéréwolo debout sur les remparts, Adama Ben Diarra, qui est également membre du Conseil national de transition (CNT), a déclaré qu’il avait déjà demandé à l’ONU de se retirer du Mali d’ici septembre avant de lancer son appel à la foule présente au meeting : « nous devons nous rassembler et sortir massivement le 22 septembre 2022 pour libérer le pays. Cela s’appellera «l’assaut final «.
En attendant, de l’autre côté de la frontière, ce sont plusieurs organisations de la société civile nigérienne qui ont décidé de créer une coalition contre la présence militaire française. Dénommée «M62: Union sacrée pour la sauvegarde de la souveraineté et de la dignité du peuple», la nouvelle structure appelle à une manifestation nationale contre Barkhane ce 17 août 2022.
Le M62 estime la présence de la force Barkhane, chassée du Mali, illégale et exige son départ immédiat». Les organisations de la société civile, parmi lesquelles des associations de défense des droits de l’homme et des syndicats ont lancé «la semaine de la dignité » à compter du mercredi 03 août marquant le 62ème anniversaire de la date de proclamation de l’indépendance du Niger et engagent à cet effet toutes les citoyennes et tous les citoyens à se constituer en comité citoyen pour la dignité dans les quartiers, les villages et les communes, en organisant des initiatives de sensibilisation. Elles ont, en outre, lancé un appel «à tous les syndicats, les organisations de la société civile, les universitaires, les hommes des médias, les transporteurs, les agriculteurs, les éleveurs et les leaders religieux» à se joindre à elles «pour la défense et la sauvegarde de la souveraineté et de la dignité du peuple dangereusement menacées».
Elles ont aussi appelé à «une journée de protestation à travers l’organisation d’une marche pacifique suivie de meeting le mercredi 17 août 2022 à partir de 9h sur l’ensemble du territoire national notamment dans tous les chefs-lieux de communes, de départements et de régions».
Comme dans une entente synchronisée, les sociétés civiles des pays rejettent la présence des forces étrangères, notamment françaises et onusiennes, qu’elles accusent de collusion avec le terroriste, sinon elles ne sont pas les vraies commanditaires du terrorisme au Sahel. Les dénonçant comme étant les responsables de l’insécurité consécutive à l’assassinat de Khadafi, les sociétés civiles Maliennes et Nigériens pensent, peut-être à tort ou à raison, que Barkhane et la Minusma, sont blanc bonnet-Bonnet blanc, pour ne pas dire l’axe qui entretient le terrorisme dans nos pays.
PAR A.O
Source : Info-Matin