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La géométrie des prix et la quadrature du panier

Le régime du Président Assimi GOITA est pour une fois dans les cordes. En plus d’une forcenée guerre contre l’insécurité et le terrorisme conjugués à tous les modes à gagner singulièrement celle informationnelle larvée que la France dans sa débandade lui livre, les autorités de la Transition devront faire aussi face à leur principal soutien, les populations qui sont en train de perdre patience. En cause ? Les prix qui prennent l’assesseur sans raison apparente. Si ce n’est la conspiration ourdie par ces mains invisibles en liaison avec certains opérateurs économiques véreux qui « seront bientôt démasqués et mis hors d’état de nuire », rassure un conseiller spécial du Premier ministre sur sa Page Facebook.

 

Pour inverser cette tendance inquiétante à tous égards en cette période de source qui profile, le président Assimi Goïta, dont le souci constant est la satisfaction du bien-être et des attentes des populations, a réuni ce dimanche 7 août 2022 un conseil de guerre du gouvernement sur la question de la hausse anormale et injustifiée des prix de certains produits de première nécessité depuis la levée de l’embargo. Après l’alchimie indigeste du ministre du commerce, le gouvernement qui dit avoir consenti 14 milliards de F CFA de subvention, a déroulé son plan de bataille. Il a choisi de réarticuler les quantités subventionnées non exécutées au cordon douanier à d’autres opérateurs économiques moins véreux. Résultat attendu : au moins un mois et demi de sursis de flambée.

Le gouvernement envisage aussi d’allouer à des opérateurs économiques vertueux une quantité supplémentaire correspondant à environ un mois de consommation. Le reste c’est du baladinage : vérification de l’affichage obligatoire des prix des différents produits dans les lieux de commerce tenus par des gens qui ne savent ni lire ni écrire ; appel à la population à dénoncer systématiquement les cas de violation des prix des produits subventionnés en appelant aux numéros qui n’ont jamais fonctionné.

En condamnant fermement cette hausse anormale et injustifiée des prix des produits de première nécessité, le gouvernement avoue son impuissance face à la géométrie des prix des denrées de première nécessité. En ne décidant que maintenant « de mettre en place un Comité interministériel de suivi» qui aurait fonctionner depuis le 6 avril 2022, le gouvernement lève un coin du voile sur sa faille à mieux appréhender la quadrature du panier de la ménagère. Dès son appel à la population à rester sereine et son assurance prônée quant aux dispositions à prendre pour contenir cette hausse des prix des produits de première nécessité sonnent comme un prêche dans le désert. Refusez de payer, ça c’est l’hôpital qui se moque de la charité. Chacun subissant le bon vouloir de son ‘’Koroboro’’.

Mamadou Toure : refusez de payer et mourir. C’est ça votre solution. Et le mil qui n’est pas importé qui coûte 600f ? On refuse de payer également. Cette transition a montré ses limites aucune amélioration dans ce pays.

Capitaine Dunga : et on va mourir de faim avec notre argent dans la poche ? Mettez plutôt des mécanismes de contrôles pratiques afin de pousser les commerçants à se ressaisir. Si on refuse de payer, on va manger quoi d’autant plus que la flambée est partout et il n’existe pas des boutiques de l’Etat dans nos petits coins. Si l’administration prend un acte que les destinataires refusent d’exécuter, je pense qu’elle doit redoubler d’efforts pour faire rendre obligatoire son acte aux personnes concernées.

Mariam Diallo :

– Le sucre local est à 750FCFA le kilo

– Le sucre importé à 800 FCFA le kilo

– Huile locale 1350F le litre

– Huile importée 1400-1500 F le litre partout à Bamako. Ne faites pas comme si vous n’êtes pas au courant. Vous voulez qu’on énumère aussi le prix des transports en commun ? Je me demande si votre Conseil des ministres ne s’est pas trompé de papier parce que les prix que vous affichez, c’était il y’a des lustres.

Mahamadou Kone Moualim : si le chargé de ce problème ne peut agir, qu’il cède la place à qui de mieux, sinon ce n’est pas la première fois qu’on applique le prix plafond sur les papiers, ça pourrait intéresser si les Maliens étaient des simples lettres Alphabétiques. Prenez vos responsabilités, c’est tout ce qu’il faut. Que Le gouvernement ouvre ses propres dépôts, qui profitera directement aux Maliens, afin de finir avec cette question une bonne fois pour toute. Comme ça certains apatrides n’auront pas d’autres choix que de se rabaisser au même degré que le gouvernement. A part ça, je ne vois pas d’autre solution.

Houreymatou Cisse : vous avez du pain sur la planche car certains boutiquiers donnent le kg du sucre à 800F et d’autres cèdent le litre de l’huile à 2000F. Donc veuillez répondre aux appels des consommateurs et rendez-vous sur le terrain pour des visites surprises.

Amara Doumbia : il faut combattre le mal à la racine, les détaillants sont aussi victimes que nous les consommateurs. Ils ne peuvent pas acheter très cher chez les grossistes et revendre moins cher. Vous devez attaquer les opérateurs.

Amidou Dembele : je ne suis pas contre cette transition. Mais s’il va y avoir un point de désaccord entre ce gouvernement de transition et la population malienne c’est cette hausse incontrôlée des prix sur le marché.

Abdoulaye Sidibe : quand on constate une flambée des prix des produits locaux, sans raison justifiée, il est évident qu’il y’a une main invisible. Que toute la lumière soit faite.

Abdoulaye Koné : des hausses de prix orchestrées : les intéressés seront bientôt démasqués et mis hors d’état de nuire.

Soungalo Traoré : la DGCC est complice dans cette situation. Au lieu de vous en prendre aux petits détaillants, les grossistes et importateurs sont là.

Arrêtez de saupoudrer les gens. Que l’Etat prenne ses responsabilités et puis c’est tout.

Sokhona Diawara Sylla : des prix fixés sans contrôle, nous payons à la limite le double pour pouvoir nourrir notre famille. Vraiment il est temps qu’un mécanisme de contrôle efficace soit mis en place. Si nous refusons de payer et bien nous restons dans la faim tout simplement…. Alors contrôlez, s’il vous plaît.

Daouda A. Keita : alors trouvez vite une solution sinon le boulevard de l’indépendance nous attend impatiemment.

Source : Info-Matin

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