Le ministère de l’Agriculture a tenu, le lundi 1er août, un Conseil de cabinet élargi consacré à l’évaluation de l’état de mise en œuvre de la campagne agricole 2016-2017 ; l’identification des problèmes et les solutions à proposer. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’Agriculture, Kassoum DENON.
C’était en présence du président de la Commission du développement rural et environnement de l’Assemblée nationale ; des responsables de la CMDT et de l’Office du Niger ; des chefs des programmes et projets du département ; des directeurs nationaux et centraux du ministère de l’Agriculture…
A l’entame de ses propos, le ministre de l’Agriculture, Kassoum DENON, a placé la rencontre dans son contexte en indiquant qu’elle a pour objectif de faire le point de l’état d’exécution des activités relatives à la campagne agricole 2016-2017 à la date du 31 juillet 2016 ; d’analyser les perspectives d’évolution de façon participative et responsable ; de se situer sur le niveau des réalisations ; d’appréhender les difficultés qui entravent l’atteinte des objectifs fixés et d’identifier les solutions d’amélioration possibles.
Le ministre DENON a rappelé que lors de l’adoption du Plan de campagne en mars 2016, par le Conseil Supérieur de l’Agriculture, le président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, avait pris certains engagements. Il a cité entre autres, la poursuite de l’octroi de 15 % du budget national aux secteurs du développement rural ; la baisse du prix de cession du sac d’engrais de 50Kgs de 1 500 FCFA ; la subvention accordée aux intrants de l’élevage et de la pêche. Et l’augmentation récente de la quantité d’engrais subventionnés à hauteur de 5 milliards de FCFA afin de permettre à un plus grand nombre l’exploitation familiale agricole de la bande Sahélienne d’avoir accès aux intrants…
Pour le ministre DENON, ces engagements du chef de l’État doivent permettre à tous les acteurs du secteur agricole d’engager la transformation indispensable de notre agriculture qui reste la voie la plus appropriée pour lutter contre la faim et faire reculer la pauvreté dans notre pays.
En ce qui concerne l’évolution de la situation pluviométrique, le ministre DENON a déclaré que la saison des pluies s’était installée dans la majeure partie des zones agricoles du pays. Selon lui, le cumul des pluies recueillies est supérieur à la normale partout dans le pays, excepté dans le nord des régions de Kayes et Koulikoro ainsi que les localités de Bougouni, N’tarla et Koutiala où il est déficitaire. « Comparé au cumul de l’année dernière, il est égal ou supérieur dans la majorité des stations du pays à la même période », a-t-il précisé.
Quant à la situation hydrologique, il a fait savoir que les hauteurs moyennes décadaires sont supérieures ou similaires à celle de l’année passée sur tous les cours d’eau, à la dérogation du Niger à Kirango, de la confluence du Niger et du Bani à Mopti et aval. Selon les informations données par le ministre, les hauteurs sont inférieures à celles d’une année moyenne pour la même période sur tous les cours d’eau, à l’exception du Niger à Ansongo, du Baoulé à Bougouni, du Sénégal à Kayes et du Bafing à Bafing-Makana.
« Globalement, on retient que les pluies s’installent progressivement, mais avec un léger retard par rapport au calendrier agricole des différentes zones de production », a déclaré le ministre DENON.
Le premier responsable du département de l’Agriculture a insisté à dire que l’atteinte des résultats fixés demande un engagement de tous les acteurs impliqués dans le secteur agricole à travers un groupement d’actions et un suivi constant des activités auprès des producteurs et productrices agricoles.
Dans le cadre de la mise en place des intrants pour une bonne traçabilité, le chef du département a expliqué que les opérations de recensement des producteurs devant bénéficier de la subvention des engrais avaient commencé sur toute l’entendue des zones de production agricole.
« La situation phytosanitaire est jugée calme dans l’ensemble. Toutefois, la vigilance doit être de mise pour assurer la protection des cultures contre les nuisibles », préconise le ministre de l’Agriculture.
S’agissant du programme pilote des 1000 tracteurs subventionnés sur une initiative du Président de la République, il a fait comprendre que plus de 800 tracteurs ont été déjà remis à leur bénéficiaire. Aussi, les tracteurs restants sont ceux demandés par certains producteurs évoluant au nord du pays, dont les coordonnés sont difficilement vérifiables par le pool bancaire en vue de l’établissement de contacts avec les bénéficiaires concernés. Il a aussi souligné que l’apport de certains bénéficiaires avait été jugé insuffisant par leurs banques respectives.
Pour le programme d’aménagement des 100 000 ha dont le Président IBK s’est fixé pour son premier quinquennat, le ministre de l’Agriculture a affirmé que 28 515 ha ont été déjà réalisés. Il a appelé ses collaborateurs à l’accélération du rythme d’aménagement des terres et à une gestion rationnelle de l’eau d’irrigation ; la prise des dispositions pour garantir la qualité et la gestion transparente des intrants subventionnés dans les différents bassins de production en vue de l’accroissement durable de la production et de la productivité agricoles ; la pratique d’une agriculture respectueuse de l’environnement…
Le ministre a également rappelé que les résultats attendus au titre des productions végétales sont de 8,8 millions de tonnes pour la production céréalière, constitués d’environ 60 % de riz et de maïs. Une production céréalière qui dégage un excédent céréalier de l’ordre de 3 millions de tonnes dont 525 mille tonnes de riz et 2,475 millions de tonnes de céréales sèches. Quant à la production de coton graine attendue, elle est de 650.000 tonnes.
PAR MODIBO KONE ET BENEDICTE SOMBORO (STAGIAIRE)
Source: info-matin
