Dans un communiqué publié le 26 mai, B2Gold a indiqué qu’elle poursuit ses opérations à la mine d’or Fekola, malgré le climat politique et social à nouveau tendu. Comme lors du coup d’État d’août 2020, les compagnies minières actives dans le pays n’ont signalé aucune perturbation dans leurs activités. Cette fois néanmoins, le Canadien B2Gold pourrait bien profiter de la situation pour récupérer des droits miniers qu’il a récemment perdus.
Le 21 mai, quelques jours avant d’être démis de ses fonctions par la junte, le Premier ministre Moctar Ouane a pris un décret, pour le moins surprenant, annulant l’octroi du permis d’exploration de Menankoto à Little Big Mining Sar. Si ce projet aurifère a entre-temps appartenu à B2Gold, il n’est plus la propriété de la société canadienne depuis le 24 mars et une décision du ministre des Mines. La société locale Little Mining a d’ailleurs été confortée dans ses droits par une décision de la Cour Suprême confirmant la légalité de la procédure. B2Gold n’en démord pas pour autant.
« La société continuera à travailler de manière transparente pour assurer la poursuite du partenariat […] entre B2Gold et le gouvernement malien […]. Cela comprendra la poursuite des discussions en cours concernant le renouvellement du permis d’exploration de Menankoto », peut-on lire dans le communiqué de la compagnie.
Le 29 mars dernier, la compagnie basée à Vancouver affirmait déjà son « droit à un renouvellement [pour un an Ndlr] du permis en vertu de la loi applicable ». Après avoir passé 7 années sur le projet, délai maximal pour une licence d’exploration selon le code minier de 2012, la compagnie estime qu’elle devrait bénéficier de l’année supplémentaire exceptionnelle accordée par la même loi. Puisque la Cour Suprême malienne n’a pas été de cet avis, B2Gold semble donc compter sur la junte militaire pour lui donner raison.
Agence Ecofin