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Militaires ivoiriens détenus au Mali: des délégations malienne et ivoirienne reçues par le médiateur togolais

Des délégations du Mali et de la Côte d’Ivoire ont été reçues jeudi matin à Lomé par la présidence togolaise afin de “trouver une solution rapide” à la détention de 49 militaires ivoiriens au Mali, a appris l’AFP de sources proches des délégations.

 

Le président togolais Faure Gnassingbé, qui assure la médiation entre Abidjan et Bamako, a reçu “séparément” les deux délégations au Palais présidentiel à Lomé, ont précisé ces sources, sans autre précision.

Aucun communiqué officiel n’a été publié par la présidence togolaise sur cette rencontre. La Côte d’Ivoire demande la libération de ses 49 militaires arrêtés “injustement”, selon elle, le 10 juillet à l’aéroport de Bamako, et accusés par les autorités maliennes d’être des “mercenaires” cherchant à déstabiliser le pays.

Selon Abidjan, la présence de ses soldats, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la mission des Nations unies au Mali (Minusma), était “bien connue des autorités maliennes”. Il y a dix jours, la junte malienne a appelé à une médiation du Togo dans cet imbroglio diplomatique. Depuis mai, le président togolais est le médiateur entre le Mali, les acteurs régionaux et l’ensemble de la communauté internationale alors que la junte était sous pression pour rétablir l’ordre constitutionnel.

Le Mali, pays enclavé au coeur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d’État militaires en août 2020 et en mai 2021. Il a récemment adopté un calendrier de transition devant permettre un retour des civils au pouvoir en mars 2024. À la suite de l’adoption de ce calendrier, les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), dont fait partie la Côte d’Ivoire, avaient levé les sanctions économiques et financières qui frappaient le Mali depuis janvier.

La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement, en 2012, d’insurrections indépendantistes et d’actions jihadistes sanglantes dans le nord.

La junte au pouvoir à Bamako s’est détournée de la France et de ses partenaires, à la faveur de la Russie, pour tenter d’endiguer la propagation jihadiste qui a gagné le centre du pays ainsi que le Burkina Faso et le Niger voisins.

Source : AFP

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