Alors que le dossier des militaires disparus au Tchad a été classé sans suite par le procureur de la République le 25 août dernier, Amnesty International affirme qu’une dizaine d’entre eux sont toujours portés disparus. L’organisation demande par ailleurs une enquête indépendante.
Pas moins de 49 militaires ont été déportés à Wour dans le Tibesti dans des conditions extrêmement difficiles. Et pour cause : ils n’auraient pas voté Idriss Déby Itno à la présidentielle du 9 avril.
Des témoignages recueillis font état de mauvais traitements. Le procureur de la République a mené son enquête, notamment sur le cas de cinq militaires donnés pour mort. Mais ces cinq ont été montrés à la télévision bien vivants. En retour, le procureur assure qu’aucun militaire reçu dans son bureau n’a évoqué des sévices ou tortures. Il a donc classé le dossier sans suite.
Nous avons constaté que certaines familles ont peur d’aller parler à la police judiciaire. Elles n’osent pas aller porter plainte à la justice comme l’a demandé le procureur de la République.
Source: RFI