« Aujourd’hui dans la soirée (mardi), après une longue maladie grave, Mikhaïl Sergueïvitch Gorbatchev est décédé », a indiqué l’Hôpital clinique centrale (TSKB) dépendant de la présidence russe.
Arrivé au pouvoir en 1985, Mikhaïl Gorbatchev avait lancé une vague de réformes politiques et économiques connues sous les noms de « perestroïka » (restructuration) et de « glasnost » (transparence) qui lui ont valu une immense popularité en Occident. Entre 1990 et 1991, il avait occupé le poste de président de l’Union soviétique, avant finalement de devoir démissionner le 25 décembre 1991, ce qui avait entraîné la fin de l’URSS. Considéré dans son pays, comme le responsable du chaos qui avait suivi la chute de l’Union soviétique, il avait quitté la vie politique en 1991.
Depuis qu’il a quitté le pouvoir, M. Gorbatchev s’était reconverti en héraut de la cause environnementale et avait créé la Fondation Gorbatchev, dédiée aux études socio-économiques. En 1996, il s’était présenté à la présidentielle contre Boris Eltsine, mais n’avait obtenu que 0,5% des voix.
De plus en plus discret ces dernières années alors que sa santé déclinait, il a reconnu certains torts. Car sous son mandat, les dérives n’ont pas manqué: l’entrée des chars soviétiques en Lituanie, la répression de manifestants pacifiques en Géorgie, ou la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en 1986, passée sous silence pendant des jours, contribuant à la contamination de centaines de milliers de personnes.
Le président russe Vladimir Poutine a exprimé « ses profondes condoléances » et il enverra ce mercredi dans la matinée un télégramme de condoléance à la famille et aux proches » de l’ancien dirigeant, selon le Kremlin. Dans les capitales occidentales, son décès a suscité une avalanche de réactions.
Pour le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, Mikhaïl Gorbatchev était « un homme d’État unique qui a changé le cours de l’histoire ». Le président américain Joe Biden a salué « un leader rare » qui a permis « un monde plus sûr » avec « davantage de liberté pour des millions de personnes ». Le chef d’État français Emmanuel Macron a de son côté rendu hommage à un « homme de paix dont les choix ont ouvert un chemin de liberté aux Russes ». De son côté, le Premier ministre britannique Boris Johnson a salué « le courage et l »intégrité dont il a fait preuve pour mettre fin à la Guerre froide »
Source : Journal du Mali